Des cageots, une mappemonde, une bande-son et quelques mesures de guitare, voilà le simple décor dans lequel David Murgia balance le cynique «Discours à la nation» écrit et mis en scène par l’auteur italien Ascanio Celestini.
Le charme indéniable du comédien, et son sourire désarmant, servent admirablement le propos.
Le texte est efficace dans son redoutable cynisme. Tout y passe : la manipulation des masses, le marché mondialisé, l'abandon de la lutte des classes, ...
Pris dans un flot de théories économiques et géo-politiques ponctué de cruelles paraboles, on voit se dessiner le portrait d’un ultra-libéralisme sans remords.
Raoul Collectif qui nous avait donné, déjà au Théâtre de la Croix-Rousse, Le signal du promeneur. Il sert le texte avec une précision et un allant jubilatoires, même quand Celestini lui fait exposer, dans la veine de Swift, les nombreuses recettes exotiques qui feraient du cannibalisme une solution rentable aux problèmes de main d'oeuvre et d'immigration. o-fondateur du
L'absurdité du cycle d'asservissement par la surconsommation est exposé avec humour, mais si l'on rit beaucoup, c'est malgré tout la conscience douloureuse que nous vivons justement dans ce monde effroyable.
Théâtre de la Croix-Rousse | Accueil
Après leur succès à La Croix-Rousse avec Le Signal du promeneur, le Raoul Collectif revient présenter son nouveau spectacle.