Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Baronne Samedi

Broutilles paraissant le crésudi

Cendrillon - Maguy Marin

Publié le 11 Novembre 2014 par Baronne Samedi in Art et spectacles, Danse

Du 11 au 13 novembre, l’Opéra de Lyon nous offre « Cendrillon », ballet chorégraphié par Maguy Marin, sur la partition de Prokofiev dirigée par le chef arménien Karen Durgaryan.

Formée à l’école classique, puis à l’Ecole Mudra de Béjart, Maguy Marin fonde sa propre compagnie. Du fait de son parcours, elle échappe à l’influence des abstractions formelles qui prévalaient dans les années 80.

« Cendrillon », créé en 1985 pour le Ballet de l'Opéra de Lyon en est la preuve éclatante. Si certains passages sont dansés sur pointes, cette création relève surtout de la « danse-théâtre » dont se réclame Maguy Marin, tout comme Pina Bausch, mais dans un style différent.

Pour restituer l’atmosphère du conte, Montserrat Casanova a conçu des décors et costumes évoquant un coffre à jouets, et Monique Luyton  a masqué les danseurs dont la gestuelle est parfois celle de pantins. Maguy Marin intègre d’ailleurs dans la danse des jeux de saut à la corde, de marelle et de saute-mouton.

Les clichés du conte sont là : Cendrillon au bal est gracieuse en rose, et son masque est un joli minois, comme celui du prince, ravissant en bleu...

Cendrillon -  Maguy Marin

Autour d’eux gravite une cour grotesque, parfois drôle, parfois inquiétante dont les mouvements font une large place à la pantomime.

Cendrillon -  Maguy Marin

Le troisième acte offre de jolis moments, en particulier quand la quête du prince l’amène à voir danser une Orientale, ainsi qu’une Andalouse remarquablement interprétée, ce 11 novembre, par Chiara Paperini.

Dans le rôle-titre, Caelyn Knight a réussi à faire passer beaucoup de candeur.

Le seul bémol est clairement celui des bruitages et babillages d’enfants qui se substituent parfois à l’orchestre, rompant la magie de la musique sans apporter grand’chose à la mise en scène.

C’est une longue ribambelle de poupons qui illustre la fameuse conclusion « Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants ». avant qu’un rideau de mousseline viennent figer les personnages dans leur boîte à jouets.

Il faut donc attendre le salut final pour que les 22 danseurs et danseuses ôtent le masque...

 

Commenter cet article
T
Merci très beaucoup pour ce post. Sympa.
Répondre