Comme une âme bien intentionnée m'a seriné les vertus de l'appareil-photo, vous allez être dispensés de mon art du récit, au profit d'une suite d'images faites au gré de ma promenade.
Ceci remplacera avantageusement auprès des nostalgiques les fameuses soirées diapo, si ce n'est que mon total manque d'expérience vous vaudra un fatras que je me refuse à structurer (il est plus de minuit, alors bon....).
Les feux avec compte à rebours, pour les piétons comme pour les voitures sont très pratiques quand on voit la largeur des avenues.
Et donc, je suis arrivée au centre d'art Cafesjian, dans le bâtiment appelé "Cascade".
Il fait 26°, il est déjà 15 h mais je m'arrête faire des emplettes au siège de l'association qui gère de nombreux programmes d'artisanat local pour favoriser le développement économique des régions éloignées de la capitale http://hdif.org/
Après ça, je suis à proximité d'un restaurant que j'apprécie pour sa variété de plats traditionnels, le "Caucase".
J'opte pour une bonne dose de végétaux pour faire le plein de vitamines.
Pour commencer, je choisis quelque chose d'inconnu : une salade de "aveloug". C'est cuit avec une pointe d'ail, saupoudré de noix et servi froid. Après recherche, j'apprends qu'en français c'est la parelle, ou oseile crépue (Rumex crispus). L'aspect n'est pas engageant mais la saveur musquée est intéressante.
Je poursuis avec un simple salade mélangée et je termine sur du "helva" maison, qui s'avère être la version de ménage, farine rôtie dans beurre et sucre (ma grand'mère en faisait un meilleur, avec en plus des pignons de pin)
Au dessert, je papote avec le serveur et lui montre mon troupeau échappé de l'arche de Noé, chez HDIF. Il les trouve tellement mignons qu'il en a des yeux d'enfant, alors je lui offre un cheval.
C'est là que je découvre qu'une batterie d'appareil-photo n'est pas à la hauteur de mes attentes....
Je retourne donc me reposer à l'auberge pendant une heure, avant d'aller devant l'Opéra rencontrer le jeune homme connu par Facebook et qui,sur l'idée de sa femme créatrice aussi, fabrique des noeuds papillons de tous styles, jusqu'aux plus farfelus Bow-X
J'ai choisi ce point de rendez-vous car je dois y retrouver Anahit, qui tient une maison d'hôtes à Idjevan où j'avais séjourné lors de mon précédent voyage. Par chance, elle est à Yerevan pour deux jours de cours de commerce et je l'invite à une représentation de l'opéra Sayat-Nova, retraçant le destin de celui qu'on appelait "Le Roi des Troubadours".
La musique n'était pas d'une grande originalité mais les chanteurs, la mise en scène et les costumes étaient éblouissants.
Nous avons en suite dîné au restaurant qui sert des "jingalov hats", des galettes fourrées de dizaines de sorte d'herbes dont je raffole littéralement, tout en buvant du "tan".
Après ça... une bonne dose de sommeil mérité !