ARTE a diffusé un joli documentaire sur Cab Calloway, une légende formidable du jazz. Enfant, j’écoutais en boucle un album que j’avais déniché. J’étais littéralement transportée par son scat et ses rythmes originaux.
Je connaissais les grands orchestres mais le sien, c’était autre chose ! Le documentaire explique d’ailleurs l’originalité de mise en place et de la grosse caisse qui, bien que gardant le rythme habituel, applique des temps forts à la façon des tambours amérindiens.
Bien plus tard, j'ai vu des images et découvert ce farfadet zazou, sa gestuelle incroyable et son sourire contagieux. Elegant comme Duke Ellington avec une folie en plus, Cab Calloway était une bête de scène.
Au fil des ans, à mesure que j’écoutais des musiciens de jazz, de blues, de grands orchestre comme ceux de Count Basie ou Duke Ellington, j’avais toujours ce regret ne pas les avoir connus sur scène.
J'aurais tant voulu voir « Minnie de Moocher » au Cotton Club...
Cab Calloway ayant fait ses débuts dans les années 20, je le croyais déjà au paradis du scat. Et voilà qu’en 1980 sortit le film «Blues Brothers » et qu’à ma grand stupeur, Curtis n’était autre que...Cab Calloway ! Vivant !
L’apothéose fut en 1987 : festival de jazz de Vienne, il était là sur scène, toujours élégant, avec ce sourire aussi blanc que son costume. Certes, il ne bondissait plus et ses numéros étaient largement entrecoupés de séquences musicales et numéros de danseur mais C'ETAIT VRAIMENT CAB CALLOWAY !
Cinquante ans après le public du Cotton Club, nous avons tous scandé "Ho-de-ho-de-ho-de-ho ! Hi-de-hi-de-hi-di-hi! " en réponse à MC Calloway.
C’était bouleversant et incroyablement joyeux.
Il avait alors 80 ans et nous a quittés en 1994, une longévité qu’il devait sans doute à cette merveilleuse énergie.
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