Vous croyez désormais ses concerts sont un tranquille chant du cygne ?
Qu'il va poser ses fesses et chanter ses meilleures balades ?
Grossière erreur.
Iggy est le Phénix. C'est la vie même qu'il vous balance en plein face, une énergie brute qui vous fait bondir comme vous le faisiez déjà et comme vous savez que vous le ferez toujours, tant qu'il y a aura du bon son.
Il a gardé son timbre bouleversant, inimitable et un charisme immense.
Avant : Après :
Si la Bête est toujours vivante, le public lui est pour le moins décevant. Il est vrai que les gradins, ça ne favorise pas le contact.
Contrairement à la plupart de ceux qui étaient trop jeunes ou trop vieux pour avoir connu la grande vague punk, les morceaux ont pour moi des connotations qui vont au-delà du concert d'été où l'on va par curiosité, pour être en plein air, assis sur son petit coussin, avec son petit poncho-en-cas-de-pluie et sa bouteille d'eau-pour-si-on-a-soif.
Moi, j'avais 17 ans quand j'ai commencé à danser sur Iggy Pop, j'ai baisé des heures sur sa musique. Trois accords et tout me revient en plaisir pur.
Si je suis venue, c'est pour tremper dans la fosse, prendre les vibrations dans le ventre, sans bouchons d'oreilles et me frotter à ceux qui vibrent et dansent debout.
Il m'a fallu admettre que les concerts ne sont plus des grand'messes où l'on se met en transe. En plein "I wanna be your dog", une pauv' fille juste sous mon nez pianotait des SMS sur son téléphone rose.
J'ai pris grand plaisir à lui défoncer la cheville.
Quant au crétin qui m'a demandé de suspendre la danse pour prendre une photo avec son pathétique aïephone, il a sans doute besoin de nouvelles côtes.
Grossière erreur.
Concert à Lyon, été 2010