Les collections des antiquités préhistoriques, celtes, ibériques, grecques, égyptiennes et romaines ainsi que des objets médiévaux wisigothiques, musulmans et chrétiens.
Ma sélection est réduite car j'ai choisi de photographier ce que je n'avais jamais ou très peu vu ailleurs, et qui a été trouvé en territoire ibérique.
Coupes ou calottes cérémonielles en or - Objets en or - Âge de bronze final (de -1400 à -800 ans av. JC) - Axtroki, province de Guipùzcoa
Le mausolée de la nécropole de Pozo Moro, province d'Albacete, date du 6e s. av. JC.
Il a été retrouvé en fragments et remonté au musée. C'est le plus ancien monument ibérique connu.
La Dama de Elche porte des bijoux caractéristiques des Ibères : des cercles qui couvrent les oreilles d'où pendent des petites chaines liées à une lanière de cuir qui lui ceint le front ; des colliers et des couronnes avec de petites sphères et des filigranes.
Ce sont des reproductions de bijoux qui eurent leur origine en Ionie au 8e siècle av. J.-C. et qui arrivèrent plus tard en Étrurie (Italie).
Des analyses ont révélé un petit fragment de feuille d'or dans l'un des plis du dos laissant supposer que les bijoux de la sculpture étaient recouverts de feuilles d'or.
La Dama de Baza se trouvait dans une chambre funéraire de 2,60 m de large et 1,80 m de profondeur, où se trouvait également une amphore punique qui communiquait avec la surface au moyen d'un entonnoir, à travers lequel se faisaient sûrement des libations de l'extérieur sous forme d'offrandes liquides. Cela indique qu'un culte était voué à la personne enterrée là.
Devant la dame se trouvait un petit tas d’armes brûlées et d’autres objets qui formaient la panoplie d’un guerrier. Les archéologues avaient conclu qu’il s’agissait de la tombe d’un guerrier important. Cependant, des études récentes menées par Trancho et Robledo sur les restes trouvés à l'intérieur de la Dame révèlent qu'ils appartenaient à une femme âgée d’environ 25 ans. Ce n’est pas le seul cas d’enterrement de femme avec des armes parmi les objets funéraires.
Les théories actuelles sont qu'elle aurait pu être une guerrière déifiée, du fait des falcatas (sorte de sabre) et autres armes trouvées sur le site ou une reine-prêtresse.
Bien que le caractère sacré de la personne soit évident, son caractère guerrier ne l'est pas pour autant. Il est possible que ces falcatas soient des symbole du prestige social dont jouissait la personne, en raison du coût élevé de leur fabrication
Les sculpture suivantes sont appelées verraco ; qui e signifie « verrat » et on précise parfois verraco de piedra (« verrat de pierre ») pour les distinguer des animaux vivants. En portugais, on les appelle berrão. Ce sont des monuments mégalithiques sculptés en granite.
Les verracos se rencontrent dans l'ouest de la Meseta, le haut-plateau central de la péninsule ibérique, essentiellement dans les provinces espagnoles d'Ávila, Cáceres, Salamanque, Ségovie et Zamora, mais aussi dans le nord du Portugal et en Galice. Plus de 400 de ces sculptures sont répertoriées.
La plupart des verracos semblent représenter des porcs ou des sangliers, mais on a également identifié des taureaux et, dans le village d'El Oso (littéralement « L'Ours »), la sculpture représenterait un ours.
Les verracos datent d'entre les 4e et I siècles avant JC et ont été érigés par les Vettons, l'un des peuples occupant la péninsule ibérique avant la conquête romaine. Leur finalité n'est pas connue et il est possible qu'ils n'aient pas eu qu'un seul usage.
Si on a pu leur attribuer une signification religieuse, à la lumière de recherches récentes on pense qu'ils pouvaient jouer le rôle de signalement des pâturages, importants dans une culture vettone pastorale.
La Dame d'Ibiza date du 3e siècle avant JC, pendant l'occupation punique de l'archipel des Baléares. Elle est moulée et possède une cavité dans le dos, aractéristique qu'elle partage avec toutes les autres « dames » trouvées, et dont on suppose qu'elle était utilisée pour y placer des reliques, des offrandes ou des cendres funéraires.
Il s'agit de la représentation d'une déesse carthaginoise, sûrement Tanit, apparentée à la déesse phénicienne Astarté.
La plupart des figures féminines dans la nécropole sont des représentations de déesses avec de possibles influences de l'art grec via la Grande Grèce (nom donné dans l'Antiquité aux colonies grecques du sud de l'Italie).
La Dama oferente, aussi appelée Dama de Yecla, montre le rôle de la femme aristocrate dans les rites religieux des Ibères. Taillée dans un seul bloc elle est la pièce la plus marquante du groupe des dames du sanctuaire du Cerro.
Ses vêtements dénotent une appartenance à un niveau social élevé. Elle est richement vêtue de trois tuniques superposées aux plis très fins avec par-dessus une fine tunique brodée. Une fibule maintient le col de la tunique. Elle est ornée de trois colliers et cinq bracelets.
La Dame port un diadème décoré de lignes ondulées et de motifs végétaux. Des épingles et des infulas en forme de fleur pendent du bandeau, auquel sont suspendues plusieurs boucles d'oreille très décorées.
Sa taille proche de la grandeur nature (1,35 m) montre qu'il s'agissait d'un personnage important dans le cadre d'un rite de passage lié à l'âge.
C'est conforté par la présence du gobelet destiné à contenir un liquide sacré en guise d'offrande associée à la libation, aux prières et aux rites de passage.
Des analyses ont détecté des traces de polychromie, appliquées directement sur la pierre, avec du rose, différentes nuances de brun et des taches bleues éparses en faible proportion.
Le trésor de Guarrazar est un ensemble de couronnes votives et autres éléments de ferronnerie du 7e siècle, trouvé près de près de Toledo.
Il s'agissait d'offrandes de rois et de personnalités de haut rang à l'une des basiliques de la capitale du royaume, témoignant de l'influence des coutumes byzantines à la cour wisigothe. Sur la couronne votive du roi Recesvintus (649-672), pendent les lettres avec son nom en tant qu'offrant.
Ce petit coffre, réalisé au 17e siècle, est en palissandre avec des incrustations d'ivoire. Il s'agit de deux abaques, instruments inventés par le mathématicien John Napier dans la seconde moitié du 16e siècle, pour effectuer des opérations mathématiques avec des chiffres arabes.
Le premier se trouve dans le caisson à couvercle coulissant, situé dans la partie supérieure du coffret. Il se compose de deux plaques avec les tables de puissance et les tiges avec les multiples de la quantité qui apparaissent à leur extrémité.
A l'intérieur, dans des tiroirs numérotés, se trouve le deuxième abaque. Dans le corps central sont conservées les planches avec les tables de multiplication qui fonctionnent comme multiplicandes.
Dans les tiroirs latéraux, les jetons perforés servent de multiplicateurs lorsqu'ils sont placés transversalement au-dessus des précédents, selon les normes établies. Ce deuxième abaque permettait des calculs mathématiques complexes typiques de certaines sciences, comme l'astronomie et la cosmographie.