Le Parcours du Roi est une animation qui se déroule lors d'un parcours passant par l'escalier Gabriel, le Salon d’Hercule, les Grands Appartements du Roi, la Galerie des Glaces, les Grands Appartements de la Reine, la Salle du Sacre et la Galerie des Batailles.
N'étant pas amatrice de l'architecture et la décoration du 18e siècle, j'étais surtout curieuse de la Galerie des Glaces et j'ai pensé que cette animation limiterait le nombre de visiteurs tout en me permettant d'avoir un aperçu.
De fait, le groupe est conséquent mais ça reste acceptable et je ne regrette pas mon choix.
Une fois passés les contrôles, c'est un huissier virtuel qui donne quelques instructions en attendant l'ouverture des portes.
Une fois au pied de l'escalier Gabriel, un hôte/moniteur de colo s'est assuré que le troupeau était en bon ordre, insistant jusqu'à la nausée pour que les enfants et personnes de petites tailles aient toujours la précédence.
Il y a eu quelques remous mais je suis restée dans les premiers rangs puisque certains des enfants dépassaient mes 154 cm... Il fallait aussi compter avec l'impressionnante armada de poussettes et nourrissons dont on ne penserait pas que ce soit leur place.
Ce point réglé, nous avons été les témoins d'une altercation entre deux gentilshommes se disputant un paquet destiné à la Reine.
La querelle vidée, sans effusion de sang, nous avons pu grimper l'escalier pour rejoindre le Salon d'Hercule, nommé d'après le plafond peint par François Lemoyne.
Nous avons été régalés d'un duo soprano/théorbe, par des artistes de l'Orchestre et l'Académie de l'Opéra royal interprétant le célèbre Lascia ch'io pianga de Haendel et l'aria La farfaletta de Vivaldi.
L'acoustique comme le duo étaient parfaits et la promenade a repris, une clochette signalant chaque fois le début de l'étape suivante.
La cadence étant rapide, je n'ai pas eu le loisir de m'attarder pour des prises de vue mais l'ambiance y est.
L'étape suivante s'est déroulé dans la Galerie des Glaces.
J'avoue avoir trotté aussi vite que le permet la dignité pour pouvoir en prendre une photographie d'ensemble avant que la foule n'y entre !
Nous y avons été rejoints par des musiciens et danseurs de l'Orchestre et l'Académie de l'Opéra royal pour un joyeux intermède sur des extraits de L'amant anonyme du Chevalier Saint-Georges.
Vers la fin du spectacle, les fenêtres ont soudain été illuminées par des feux d'artifice !
La clochette nous a ensuite incités à sortir de la Galerie des Glaces pour continuer la promenade jusqu'à la Salle du Sacre où nous attendait un duo harpe/soprano qui a interprété le ravissant Soumis au silence de Gluck et le rare Adieux de Marie Stuart de Rouget de l'Isle.
La dernière étape s'est passée dans la Galerie des Batailles où nous attendait une petite comédie dans laquelle le costumier, par magie, a rendu à un vieux marquis toute la prestance de sa jeunesse.
Après 1 h 15 de promenade dans le temps, je suis repartie dans la nuit, attendant impatiemment le spectacle que j'ai réservé pour demain à l'Opéra royal.
Avant le dîner, j'ai écrit à l'équipe pédagogique du château de Versailles pour rendre à l'orthographe ses lettres de noblesse. Après tout, cet accent circonflexe est réservé au subjonctif... ou à un tonneau