Ouvert au public en 1951 et abrité dans une maison bourgeoise du 18e siècle, le musée porte le nom de sa créatrice, Alice Taverne, qui a rassemblé à partir des années 1930 des objets témoins de la vie quotidienne des campagnes et mené des enquêtes sur les coutumes et les savoir-faire dans le Roannais, le Forez et plus largement sur l’ensemble du département de la Loire.
Alice Taverne a créé, seule et sans moyens, une œuvre muséographique absolument originale, empreinte de sa personnalité : un théâtre de la vie paysanne et villageoise des années 1850 jusqu’à la deuxième guerre.
Parcourir les salles du musée c’est remonter le temps, voir des meubles et objets d'autrefois, s’inviter à la table du paysan, se glisser dans l’antre du rebouteux, aller à l'école du temps des encriers...
La coquette salle à manger d'un relais de poste de 1850 comporte, outre de la belle faïence roannaise, une intéressante installation.
Sur la cheminée, l'horloge-minuteur reliée à la broche dans l'âtre, la faisait tourner pendant la cuisson de la viande.
En plus de l'exposition permanente, il y a jusqu'en novembre une exposition temporaire "Du fil aux perles - Travaux féminins", hommage à ces occupations féminines, mal rémunérées, qui ne laissaient jamais les mains inactives.
On y voit des exemples de travaux féminins, réalisés le plus souvent dans le cadre domestique, allant des obligations pratiques, tel le raccommodage, jusqu’à des prouesses esthétiques.
Aussi, après une introduction sur les textiles traditionnels (le chanvre, la laine) ou ceux venus ensuite (soie, coton), la première partie de l’exposition porter sur les opérations ménagères (tricotage, tapisserie) apprises autrefois aux jeunes filles dès leur plus jeune âge, sous la direction de leur mère ou des grands-mères.
J'ai été épatée par la qualité du dessin et la finesse du point de croix de l'ensemble qui suit : chasuble, bourse de corporal, voile de calice et manipule.
Outre les travaux de fil, il y a l'usage de perles de verre, du jais, des clinquants, voir du papier pour les reliquaires exécutés par des nonnes, ou encore les chapelets confectionnés par les bergères du Haut Forez pour les marchands d’Ambert.