Lors de ma promenade à Colmar, j'avais visité la maison de Bartholdi et vu les travaux préparatoires à la statue du Lion de Belfort.
Ils m'avaient donné envie de voir le monument et j'ai profité de mon séjour à Besançon pour pousser jusque-là.
L'œuvre symbolise la résistance héroïque de la ville menée par le colonel Denfert-Rochereau pendant le siège de Belfort par l'armée prussienne, de décembre 1870 à février 1871. Selon Bartholdi, « le monument représente, sous forme colossale,un lion harcelé, acculé et terrible encore en sa fureur » et « le sentiment exprimé dans l’œuvre doit surtout glorifier l’énergie de la défense. Ce n’est ni une victoire ni une défaite qu’elle doit rappeler ».
Elle est constituée de blocs de grès rose de Pérouse sculptés individuellement, puis déplacés pour y être assemblés sur une terrasse verdoyante adossée à la paroi calcaire grise de la falaise sous le château de Belfort, citadelle édifiée par Vauban puis remaniée par le général Haxo.
Me voici bonne pour une grimpette, d'abord jusqu'à la terrasse puis jusqu'à la citadelle.
Reposant sur un piédestal en rocaillage, la sculpture est longue de 22 mètres et haute de 11 mètres, ce qui en fait la plus grande statue de pierre de France.
A la suite de protestations allemandes alors que l'Europe est dominée par Otto von Bismarck, le fauve qui devait à l'origine faire face à l'ennemi a la tête tournée vers l’ouest, Bartholdi lui fait alors tourner le dos à l'adversaire, dans une attitude dédaigneuse mais entre les pattes, il place une flèche tournée vers la frontière allemande »