Henri de Toulouse-Lautrec, né en 1864 à Albi est un peintre, dessinateur, lithographe, affichiste et illustrateur très prolifique.
Il a une enfance heureuse jusqu'au moment où se révèle, en 1874, une pycnodysostose, maladie génétique qui affecte le développement des os et peut-être due à la consanguinité de ses parents. Entre mai 1878 et août 1879, il souffre d'une fracture du fémurqui aggrave son retard de croissance et il ne dépasse pas la taille de 1,52 m malgré de douloureux traitements.
Grâce à la fortune familiale, il peut mener une vie d'artiste mais son goût de la fête, des prostituées et de l'alcool le consume et il décède en 1901 à seulement 37 ans.
Le 31 juillet 1922 la comtesse Adèle de Toulouse-Lautrec, mère du peintre ; Maurice Joyant et Gabriel Tapié de Céleyran signent l'acte de donation Toulouse-Lautrec au musée d'Albi alors très modeste.
Depuis, le musée Toulouse-Lautrec est installé au sein du palais de la Berbie, autrefois occupé par les évêques Construit au 13e siècle, c'est l’un des plus anciens châteaux de France, antérieur même au Palais des papes d'Avignon.
Le temps est à la pluie et je n'aurais pas pensé que ce soit si fréquent dans cette ville, pourtant le musée est équipé d'une consigne à parapluies : je n'en ai jamais vu dans d'autres endroits pourtant réputés pluvieux !
A mon grand regret, si les lieux sont spacieux et l'atmosphère agréables prises de vue sont un calvaire car les oeuvres sont sous vitre, reflétant les éclairages directionnels, les signes d'évacuation verts, voire les visiteurs.
Malgré des contorsions inimaginables, c'est bien dommage de ne pas pouvoir vous montrer tout ça au mieux.
C'est un de mes peintres préférés et j'ai été contente de découvrir ses oeuvres de jeunesse car je le connaissais surtout pour celles de la vie parisienne.
J'ai regroupé les trois portraits de la mère de l'artiste car j'ai été frappée par le fait qu'elle est toujours représentée les yeux baissés, comme une âme en peine.
J'aurais pris le tableau suivant pour un Degas. Il s'avère que, plus âgé d’une génération, Edgar Degas compte parmi les principales influences d’Henri de Toulouse-Lautrec.
Installés à Paris dans le même quartier, épris de réalisme et de belles chevelures, ils ont tous deux peint les cirques, les théâtres, et les maisons closes, arpentant les rues de la capitale, fréquentant spectacles, cabarets et opéras.
Séduit par le personnage d'Yvette Guilbert, Lautrec la représente à plusieurs reprises. C'est à l'Eden-Concert où elle débute en 1889 qu'elle invente sa silhouette, longue et mince, gainée de soie verte, les bras gantés de noir, accessoires dont Lautrec fera un symbole.
En 1894, Yvette Guilberte commande à l'artiste une affiche pour annoncer sa saison aux "Ambassadeurs" mais refuse cette étude où elle se trouve trop caricaturale, montrée dans son rôle de "diseuse".
Elle préfère le dessin de Steinlein qui la représente dominant la scène et la salle dans une pose mélancolique.
Le public retient pourtant cette image où Lautrec saisit l'artiste dans son expressivité la plus intense, au visage grimaçant, lèvres ourlées de rouge à la manière des estampes japonaises.
On verra dans les portraits suivants qu'elle était perçue de manière bien plus jolie par d'autres peintres...
J'ai aimé la fausse modestie de la statue ci-dessous. L'air est digne, le col bien boutonné mais il y a de la sensualité dans ce petit sein qui pointe.