Je mets ici pêle-mêle des vues de la ville, prises tandis que je trottais vers les lieux que j'ai visités. Elle est plutôt élégante mais pour ce qui est de l'atmosphère, je n'ai pas eu le coup de coeur qui me donnerait envie de revenir, peut-être à cause des déconvenues : collection Dürer inaccessible, musée des Beaux-Arts et Palais du Tau fermés, Halle du Boulingrin plutôt vide, prix extravagants des cartes postales, des cafés et restaurants du centre...
On sent que la politique touristique mise sur le luxe drainant les touristes étrangers aisés. La carte-passe de l'office du tourisme n'est amortissable que si on profite de réductions sur les coupes de champagne dans les bars et restaurants, si l'on considère le nombre de lieux fermés et l'inutilité des transports en commun pour une ville qui se sillonne aisément à pied.
En revanche, curieusement, il reste encore plein de bars-tabac-presse ordinaires dès qu'on s'éloigne de la cathédrale.
Je n'ai pas eu le temps de chercher la boutique Fossier des authentiques biscuits roses de Reims, ni en voir la fabrication mais je dois dire que je ne suis pas amatrice de gâteaux secs, fussent-ils roses.
J'en avais goûté autrefois et on m'avait expliqué que leur sécheresse en fait un biscuit idéal à tremper dans le champagne. Comme je n'aime pas ce dernier, je m'en passe volontiers.
Alors là, séquence Emotion : il y avait un flipper dans ce bar !
Je n'ai plus vu de flippers depuis des années, depuis que les cafés ont cédé la place aux "lounge", "coffee shop" et autres "bar à...".
Prise de nostalgie, j'aurais aimé m'arrêter pour le secouer un peu mais je n'ai pas voulu manquer la visite du toit de la cathédrale. Malheureusement, n'ayant pas noté l'emplacement, je ne l'ai pas retrouvé ensuite...
J'ai été soudain happée par une odeur forte, mêlant vinasse et humidité. Elle venait en fait des grilles d'aération des caves de la maison Mumm, donnant sur la rue.
Édifiées en 1927 par l'architecte Émile Maigrot et l'ingénieur Eugène Freyssinet, les Halles du Boulingrin sont nées suite à un concours d'architecture lancé en 1922 pour la construction d'un marché de gros et de détail, puis furent désaffectées en 1988.
La voûte de béton faiblement armé qui surplombe les étals à 19,85 mètres de hauteur est épaisse de 7 cm seulement. Classées monument historique, elles ont été réhabilitées et remises en service en 2012.
J'ai été surprise de les voir très peu occupées alors qu'il n'était que midi.
Sous la place du Forum a été dégagée l'une des trois galeries semi-enterrées qui formaient le cryptoportique gallo-romain. Construites vers l'an 100, ces galeries qui pouvaient servir de marché couvert (l’utilisation à l’époque n’est pas connue) sont parmi les rares à avoir été exhumées dans le monde.
Je vous mets aussi la photo de l'office de tourisme parce que lors de mon passage, l'endroit était aménagé pour un festival de musique.
Le long boulevard devant la gare est une coulée verte très appréciée.
J'ai eu un choc en croyant voir des enfants, en maillot de bain, marcher sur l'eau ! En me rapprochant, j'ai vu que le bassin est en réalité un simple miroir aquatique, suffisant pour se raffraîchir mais sans profondeur.