En trois jours, je n'ai guère eu le temps de déambuler mais j'ai eu l'impression que c'est une ville où je pourrais vivre : il y a une véritable démarche culturelle, des boulevards spacieux, des ruelles grouillantes de cafés et restaurants, des oeuvres d'art un peu partout et, même si la mer n'est pas juse à côté, l'air est plus léger que celui qu'apporte seulement le fleuve.
Cerise sur le gâteau : les transports en commun terrestre ou fluviaux sont gratuits les samedis et dimanches.
L'architecture est très réussie, à part l'affreuse tour Bretagne. Les bâtiments modernes sont élégants et s'intègrent très bien dans l'ancien. Voici pêle-mêle les quelques images que j'ai prises en allant d'un point de visite à un autre et qui ne sont pas dans les autres articles.
Le castor de Laurent Le Deunff qui a pris ses quartiers à la Porte Saint-Pierre est une des oeuvres qui ponctuent la ville et la rende très conviviale.
Il fait partie du "Le Voyage à Nantes", un parcours artistique qui sillonne la ville et qui est repérée au sol par une ligne verte qu'il suffit de suivre pour aller de découverte en découverte.
J'aurais aimé avoir eu le temps de suivre tout le tracé !
La façade de la cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul semble magnifique.
Malheureusement, pour avoir été victime de trois départs de feu criminels en 2020, elle reste close pour les travaux de restauration, avec une réouverture prévisionnelle en 2023.
L'horreur brune qui jure dans le paysage est la tour Bretagne, construite en 1976 et qui mériterait d'être démolie.
En prenant la passerelle vers les Machines de l'île, j'ai été fascinée par le spectaculaire bâtiment en verre noir sur la rive.
Les trois bandes lumineuses verticales à côté de l'entrée m'ont fait croire un instant à un musée d'art contemporain avant de voir que ce bleu-blanc-rouge de la République orne... le Palais de justice.
Nantes est une des rares communes, et la seule ville à posséder un monument dédié à Louis XVI. Comme le personnage est perché à 28 mètres de haut, force est de constater que ce pourrait être n'importe qui.
Sur la place du Bouffay, j'ai vu cette amusante statue de Philippe Ramette. Rien n'explique le titre "Eloge du pas de côté".
Je spécule que ce pourrait être en relation avec un rituel de la franc-maçonnerie : les trois premiers pas droits à l’ordre du grade d’apprenti, suivis par un pas de côté puis retour dans l’axe au grade de compagnon.
Ce pas symbolise la liberté intimée au compagnon de voyager, d’aller voir ailleurs, de quitter l’axe et de dévier de la rectitude imposé aux apprentis.
On peut donc y voir une allégorie saluant l’audace de la ville, son engagement et son rapport étroit à la culture.
Mon trajet vers la gare me donne une vue sur l'eau et les bateaux, une atmosphère de calme qui me fait regretter de partir...
A l'approche de la gare, je vois cette étonnante flèche torse surmontant le fronton d'un imposant bâtiment qui se révèle immense comme un navire.
Il s'avère que c'est le siège de l'Association ouvrière des Compagnons du devoir du Tour de France.
La flèche a été conçue par l'architecte Jean Maeder, et réalisée en 1957 par le Compagnon Charpentier du Devoir Ephrem Longépé.
L'intérieur de la gare de Nantes est tout aussi plaisant que le reste de la ville, tout en lumière et décor aérien, mais hélas cela signifie que mon voyage se termine...