Billard carambole de la mort qui tue !

J'ai une désastreuse représentation spatiale, le goût de la compagnie et une perpétuelle envie d'apprendre, donc je m'étais dit : "Et si je me mettais au billard, pour développer ma vision en m'amusant ?"

Le cercle est tranquille, il y a surtout des messieurs calmes et l'ambiance est chaleureuse (voire très chaude car les tables sont équipées d'un système de chauffage pour les protéger de la déformation).

A la base, le billard carambole, dit également français, ça ne paraît pas compliqué : il y une queue, trois billes, quatre bandes et l'objectif est de frapper une première bille pour qu'elle aille toucher les deux autres.

Voilà, voilà.

Mais que diable suis-je allée faire dans cette galère ?!

Il y a tellement de paramètres à prendre en compte que c'est à en perdre la raison : la tête est mobilisée par la géométrie et le corps doit acquérir la maîtrise du geste, sans raideur ni mollesse.

Calcul de trajectoire, distance à parcourir, point de frappe sur la bille d'impact pour en modifier la vitesse, visée, anticipation du coup suivant... AAaaargh !

Il faut des heures et des heures de travail pour progresser, bien qu'il y ait des veinards avec des facilités, servis par de la patience et une bonne visualisation de la géométrie.

Je n'en fais pas partie, mais chaque fois que je suis sur le point d'abandonner, un petit progrès se dessine qui me fait continuer.

Et puis, il y a ces moments  sympathiques où on prend un pot dans la cour intérieure, ou bien on improvise un mâchon en papotant gaiement.

Bref, je suis piégée.