Jusqu'en 2010, l'accès au monastère de Tatev était difficile, par une route caillouteuse, sinueuse et pentue, impraticable pour les autocars.
L'aménagement de la route a été achevé pendant l'été 2010. Toutefois, alors que l'accès par la route prend des heures, un téléphérique inauguré en octobre de la même année assure la liaison en 15 minutes, même en hiver, entre le village de Halidzor, à 1 546 m d'altitude, et le monastère de Tatev, à 1 537 m d'altitude.
Il traverse une grande colline et le canyon du Vorotan, d'une largeur de 2,7km et d'une profondeur d'environ 500 m.
Au point le plus bas du trajet, il y a toujours 231 m entre la cabine et la rivière. Le parcours dure 12 minutes et coûte environ 10 euros. Le prix du billet finance la restauration en cours du monastère.
La longueur du trajet du téléphérique de Tatev (Տաթևեր Ճոպանուղի) consiste en une seule section de 5 752 m, ce qui en fait, à ce jour, le plus long téléphérique à va-et-vient du monde.
Tatever ("Les ailes de Tatev") est enregistré au livre Guinness des records et draine des milliers de touristes au point que, sans réservation, il n'y a plus de billets disponibles à la caisse, en période de pointe.
Deux cabines circulent en sens opposé, toutes les 15 mn, en transportant chacune une vingtaine de passagers.
Une hôtesse veille au bon flux des passagers et reste à bord pour actionner un tableau de commandes.
Par chance, j'entre la première dans la cabine, grâce à quoi j'ai une vue parfaite sur le trajet, y compris les moments de vertige quand la cabine est en descente. Elle ne tangue pas et avance de manière très fluide.
Un commentaire en arménien, russe et anglais, est diffusé sur fond de musique traditionnelle, indiquant les vues à remarquer, bien que la distance et l'emplacement dans la cabine rendent souvent les choses théoriques...
Vue d'en haut, la route en lacets est très impressionnante. Elle passe sur un pont naturel ("Le pont du diable") qui n'est pas visible à cette distance.
A l'arrivée, nous déjeunons dans le chalet qui est à la fois l'office du tourisme et un petit restaurant. Zariné, qui en est responsable, nous a fièrement apporté en dessert une assiette de gâteaux de sa confection, à déguster avec le café.
Ils n'ont vécu que le temps de la photographie !
Après la visite du monastère, qui fera l'objet d'un article ultérieur, nous faisons le trajet inverse après une queue de 40 mn : le téléphérique est victime de son succès.