J'ai déjà visité Gyumri en 2014 donc vous trouverez beaucoup de photographies de la ville dans ce blog.
Aujourd'hui, c'est une flânerie du matin, avant de rejoindre la région du Lori. La reconstruction avance enfin, depuis le tremblement de terre de 1988, après bien des errances causées par la corruption endémique. Sur ce dernier point, le nouveau Premier Ministre, Nikol Pashinyan, a commencé un combat remarquable et la population semble lui faire une confiance grandissante.
La ville reste une mosaïque de débris et de bâtiments neufs, de vestiges de l'époque soviétique et de symboles de consommation. Les très riches et les très pauvres se côtoient, en attendant que les choses deviennent équitables pour tous. A défaut, les jeunes émigreront en masse au détriment du développement de la région.
Avant la visite, nous sacrifions au solide petit-déjeuner. Les nouveauté du jour sont une confiture de tomates/poivrons rouges et une autre de mûres d'arbre. Une infusion d'herbes des montagnes ne manque pas d'intérêt mais elle ne remplacera pas mon café.
C'est nouveau également : le fromage filandreux bleuté dont le goût rappelle celui du roquefort, mais en bien plus sec.
Notre guide nous dépose à côté d'un parc créé à l'époque soviétique, qui invite à la promenade.
Nous découvrons plusieurs manèges dont nous n'arrivons pas à savoir s'ils sont abandonnés car ils sont défraîchis mais pas démantelés.
J'interroge une gardienne qui me confirme que l'installation date de 40 ans mais qu'elle est toujours opérationnelle pour les enfants.
Le bâtiment qui suit, en bordure du parc, était joliment typique de la région et avait peu souffert du tremblement de terre. Alors qu'un architecte suisse se proposait de le rénover gratuitement mais le maire corrompu de l'époque a eu le culot de demander un pot-de-vin pour l'autoriser à le faire...
L'architecte est parti légitimement outré, tandis que le bâtiment est resté à l'abandon avant d'être totalement dépecé par la population qui cherchait du bois de chauffage et des matériaux pour leurs propres maisons.
C'est un rappel éprouvant de ce que la corruption a d'immonde.
En quittant le parc, nous flânons en ville pour constater l'alternance de ruines et constructions neuves, tandis que la voirie de la partie ancienne est en cours de réfection.
J'ai pris des images au gré de la promenade, sans chercher à les ordonner.
Nous visitons ensuite la Villa Kars, un hôtel qui a été entièrement rénové dans son style initial. Il fait partie d'un projet de développement économique de l'association Muscari, incluant une école de céramique et le début d'un réseau de distribution à l'exportation.
Pour finir, notre guide nous emmène dans un restaurant à viviers réputé, bien caché dans un vallon. La clientèle inclent les officiers de la base militaire russe mitoyenne qui surveille la frontière turque toute proche...
Si nous n'avions pas une longue route à faire, je serais bien restée avec le comité d'accueil...