La collection regroupe sur trois étages, des peintures, des sculptures et des travaux sur papier, soit au total plus de 250 œuvres de surréalistes renommés et de précurseurs connus du mouvement.
Par chance, j'ai bénéficié en plus de l'exposition temporaire d'oeuvres du courant artistique Nouvelle Objectivité. En contre-pied du surréalisme, il se caractérise par une volonté de représenter le réel sans fard, entre jugement et constat.
Ce portrait me donne l'impression de voir le comte Dracula avec un pétard à la main...
Ce portrait ressemble à une vignette moderne de bande dessinée caricaturale...
Après la visite de l'aile temporaire, je rejoins la collection permanente dans des salles desservies par un escalier en spirale sous un dôme vitré.
Les Disparates sont une série de gravures exécutées par Francisco de Goya entre 1815 et 1823. Le verbe espagnol Disparatar désigne ce qui est dit ou fait en dépit de la raison ou des règles, et le substantif signifie dans ce contexte « sottise », « déraison », « folie »...
Ce titre donné à la série gravée fait référence au titre de la planche 43, sans doute la plus célèbre, des Caprices de Goya : « Le Sommeil de la raison engendre des monstres ».
L’épreuve d’état conservée au musée Lázaro Galdiano de Madrid, porterait une légende manuscrite que certains liraient : « disparate de toros » (folie de taureaux) et d’autres « disparate de tontos » (folie d'idiots). L’artiste représente des taureaux qui ne sont plus dans l’arène mais dans les airs, volant ou tombant, dans des postures très variées avec de violents raccourcis : vision onirique ou satire sociale et politique ?
Au-delà de ces connotations, les estampes offrent un monde imaginatif riche sur la nuit, le carnaval ou le grotesque qui constituent une énigme, aussi bien individuellement que dans leur ensemble.
Après cette jolie visite, je me hâte dans le froid pour rejoindre le musée Berggruen tout proche.