Depuis le XVIIe siècle, les taqâsim sont les longues introductions jouées en solo lors du développement d'un maqâm. Elle sont devenues un genre à part entière sous l'impulsion du musicien irakien Munir Bachir, considéré comme l'un des plus grands joueurs de oud tous les temps.
Il n’a eu qu’un seul véritable disciple, son fils, né d’une mère hongroise. Dès l’âge de cinq ans, Omar entame avec son père un apprentissage exigeant, à la manière traditionnelle puis continue au conservatoire de Bagdad où il devient professeur et fonde un orchestre de musique classique iraquienne.
Dans les années 90, de retour en Hongrie avec sa famille, Omar Bashir entre à l’université de musique Franz-Liszt de Budapest pour suivre des cours de piano, de chant et de direction de chœur, tout en jouant du oud avec son père. Munir Bachir a disparu en 1997 mais son fils s’est fait un prénom. Il jouit lui aussi d’une grande réputation, combinant le savoir classique avec les apports glanés au cours de ses voyages.
Nous en avons eu la brillante démonstration lors de la représentation du 29 mai à l’Amphi de l’Opéra de Lyon. Les improvisations, sur une base classique et pratiquement sans quarts de ton, étaient envoûtantes.