Vahag est à l'heure et nous prenons l'autoroute qui est malgré tout sinueuse et pentue, donc je ne demande pas d'arrêt photo.
Il travaille comme chauffeur indépendant car son salaire de prof de gym ne suffisait pas. La conversation porte surtout sur la corruption du gouvernement et le gâchis que ça représente pour le peuple qui ne fait que s'appauvrir au profit des spéculateurs. Je suis bien d'accord et je me demande quand ça pourra changer puisqu'apparemment les "observateurs extérieurs" censés superviser les dernières élections n'ont pas gardé les mains propres...
Deux heures plus tard, il me dépose au Berlin Art Hotel, construit et géré par la Croix-Rouge allemande qui en recueille les bénéfices. C'est tout simplement enchanteur, et dans le centre.
Gyumri a subi un effroyable tremblement de terre en 1988, causant des milliers de morts. Les bâtiments du 19e siècle ont bien mieux résisté que ceux construits par le régime soviétique qui se sont effondrés comme des châteaux de carte.
La belle ville s'en relève difficilement et les contrastes, comme dans la capitale sont flagrants. Je mets les images dans l'ordre où je les ai prises, pour illustrer le propos.
Je me suis souvent demandé comment font les gens pour continuer d'habiter cette zone sismique, après un tel traumatisme. Il reste à espérer que les progrès permettront d'anticiper les prochaines secousses pour évacuer à temps.
Alors, lui, il m'a flanqué une trouille bleue quand je l'ai vu du coin de l'oeil : j'ai cru que c'était un renard ! Après m'avoir jaugée, il a repris tranquillement sa sieste.
J'ai vu sursauter quelque chose de roux, du coin de l'oeil et j'ai eu une trouille bleue : j'ai cru avoir dérangé un renard... Il m'a observée le photographier et s'est rendormi tranquillement.