Les pubards ont une fâcheuse propension à fourguer des choses ordinaires en les désignant sous un vocable étranger pour leur donner une aura magique.
On peut le concevoir pour une invention étrangère importée en France sous le nom exotique de "jean", "sushi", "milk shake" ou "wok".
C'est très différent pour la nouvelle coqueluche servie séchée, en jus ou en comprimé : "cranberry" par-ci, "cranberry" par-là... Certes, c'est le nouveau fruit miracle, supposé bourré de qualités thérapeutiques. Il est très joli et donne même son nom à un rouge très particulier.
Le voici en gros plan, sur plant et en champ :
Personnellement, je trouve ça furieusement âpre et préfère les framboises, les groseilles, les cassis, les fraises, les mûres et les myrtilles.
Mais là n'est pas le propos.
Le fait est que ce satané "cranberry" n'est ni plus ni moins que de la canneberge (*).
Alors j'aimerais voir "canneberge" sur les boîtes et bouteilles. D'ailleurs, en France on n'écrit pas "strawberry, raspberry, gooseberry, blackberry..." pour les autres baies.
(*) Et ça vaut pour les "sex toys" qui ne sont jamais que des godemichets et autres vibromasseurs.