Bordeaux - 1e jour : les quais de la Garonne

En sortant de la gare, j'ai la bonne surprise de bénéficier d'un été anticipé alors j'ai vite déposé mon sac à l'hôtel tout proche pour commencer la promenade en allant du sud au nord, le long des quais.

J'ai croisé beaucoup de chantiers de construction ou de rénovation, j'ai appris à me méfier des vélos et tramways qui sont omniprésents, et j'ai savouré le soleil. 

Je verrai demain et après-demain l'intérieur du centre-ville, en espérant que le beau temps persiste.

La basilique Saint-Michel est la deuxième plus grande église catholique de la ville, la première étant Saint-André.

Bâtie du 14e au 16e siècle, en style gothique flamboyant, elle a donné son nom au quartier dans lequel elle se situe.

La basilique partage avec la cathédrale Saint-André la particularité d'être dotée d'un campanile indépendant du sanctuaire. S'élevant à une hauteur de 114 mètres, il est le plus haut du midi de la France et le quatrième plus haut de France, derrière la flèche des cathédrales de Rouen (151 mètres), Strasbourg (142 mètres) et Chartres (115 mètres). Dommage qu'il soit caché par les échafaudages...

L'église Saint Pierre fut construite au 14e et 15e siècle sur le mur nord de l'ancien chenal de passage, à l'emplacement de l'ancien port gallo-romain. 

Remaniée au 19e siècle, elle a conservé d'origine le portail, de style gothique flamboyant, la porte sud et le chœur.

La Grosse cloche est le surnom donné à un édifice qui servait de porte du rempart médiéval et de beffroi de l'ancien hôtel de ville. Elle est aussi appelée porte Saint-Éloi;

Edifié au 15e siècle, c'est un des rares monuments civils, avec la porte Cailhau, que la ville conserve du Moyen Âge. Les pèlerins de Saint-Jacques en route pour Compostelle passaient dessous, d'où le nom de la rue Saint-James voisine, Saint James [ ʒam(ə)] étant une francisation du gascon Sant Jacme [san ʒam.mə] « Saint Jacques ».

Les modifications successives effectuées entre le 15e et le 17e siècle transformèrent la physionomie primitive de cette porte devenue beffroi, le clocher du ban communal lui ayant été adjoint dès le 15e siècle.

Les magistrats de la ville sonnaient la cloche pour donner le signal des vendanges et alerter la population en cas de débuts d'incendies. C'est la raison pour laquelle elle est depuis toujours le symbole à la ville et figure encore aujourd'hui sur les armoiries de la cité. Les Bordelais sont très attachés à cette cloche.

Lorsque le roi voulait les punir pour leur insubordination, il faisait enlever la cloche : les habitants ne tardaient guère alors à rentrer dans le rang pour retrouver leur emblème… Elle fut enlevée aux Bordelais par le roi Henri II et brisée pour les punir de la jacquerie des Pitauds de 1548. Elle revint en 1561 pour la plus grande joie des habitants.

Le miroir d'eau est une pièce d'eau peu profonde reflétant la place de la Bourse ainsi que les quais de Bordeaux. En fonctionnement depuis 2006, il présente une superficie de 3 450 m² et un réservoir souterrain de 800 mètres cubes, ce qui en fait le plus grand du monde.

Créé par le fontainier Jean-Max Llorca, l'architecte Pierre Gangnet et l'urbaniste-paysagiste Michel Corajoud, le système permet de faire apparaître l'un après l'autre un effet miroir avec 2 cm d'eau sur une dalle en granit et un effet brouillard pouvant atteindre jusqu'à 2 mètres de hauteur. Il est aussi l'élément central des Quais qui ont eux aussi été réaménagés par Michel Corajoud.

Son fonctionnement est interrompu tous les hivers pour éviter que le gel ne cause des dommages au système de tuyauterie alimentant en eau le miroir.

Je cherchais en vain ce fameux miroir... et j'ai finalement compris que bien que nous soyons au printemps, il n'y a pas d'eau. Poisson d'avril !

Que ce soit dans la rue, sur les églises ou autres bâtiments, il y a beaucoup d'horloges publiques à Bordeaux.

J'aime bien ça car je les ai vues disparaître dans beaucoup de villes en France.

L'esplanade des Quinconces est la plus grande place d’Europe. Elle mesure 12 hectares, avec comme son nom l’indique des arbres plantés en quinconce de chaque côté.

Elle accueille tout au long de l’année les foires, les cirques de passage et de grands rassemblements sportifs ou artistiques.

Le Monument aux Girondins est composé de ses fontaines jaillissantes en bronze et de sa colonne surmontée d’une statue de la liberté brisant ses chaînes. C’est un hommage posthume aux Girondins guillotinés pendant la Révolution.

Face au fleuve, se trouvent 2 colonnes rostrales surmontées de statues dédiées aux activités maritime et commerciale de Bordeaux. 

Outre les transports en commun terrestres, Bordeaux offre 8 pontons à trois lignes de navettes fluviales appelées "Bato",  au même tarif que les bus et tramways.

L'église Saint-Louis a construite entre 1874 et 1880 d'après les plans de l'architecte Pierre-Charles Brun (1825–1902), en style néogothique.

Les vitraux remarquables sont d'Henri Feur (1899) et, pour le chœur, de Nicolas Lorin (1879)[2], les autels ont été réalisés par Victor Lambinet et Bernard Jabouin.

J'ai fini mon exploration d'environ 6 km sur la place du marché des Chartrons avant de retourner à l'hôtel, en m'arrêtant pour profiter d'une terrasse.

Sur un bâtiment près du Grand théâtre, j'ai vu ce symbole intrigant et j'ai fait une recherche.

ll s'agit de trois croissants entrelacés qu'on appelle aussi le chiffre de Bordeaux. Ils ont pour origine le croissant de lune, emblème du port dans les armoiries. On ne les trouve pas avant le milieu du 17e siècle. Elles figurent, entre autres, sur le dos et les plats des reliures des livres de prix décernés par le collège de Guyenne et ornent, au 18e, le fronton de la fontaine Saint-Projet.

Depuis ce symbole a été gravé dans la pierre, fondu dans le métal ou le verre des bouteilles "bordelaises". Il signale tout ce qui est fait par la ville et il est aujourd'hui le symbole utilisé pour le logo de la ville.

Elle est reprise aujourd'hui dans l’identité visuelle de la Ville de Bordeaux, dont l’élément central est le symbole des trois croissants entrelacés, incarne l’institution, ses valeurs, ses racines, son ambition, son action. Elle garantit l’homogénéité et la cohérence de toute la communication visuelle en interne, comme en externe, tout en favorisant la relation de confiance entre les citoyens et la collectivité.  

J'avoue l'avoir vue plusieurs fois sans accrocher, car ça me faisait penser au symbole de risque biologique !

L'atmosphère  est généralement conviviale, avec un circulation facile. 

Pendant ma balade, j'ai vu beaucoup de bars et restaurants, avec des terrasses le long du quai ou sur de nombreuses placettes.