La promenade a été moins agréable aujourd'hui car la météo a mal tourné, alternant pluie, nuage et coin de ciel bleu fugace.
Pour couronner le tout, le Musée des arts décoratifs, la Galerie des Beaux-arts et le Musée des douanes étaient fermés pour travaux...
La cathédrale Saint-André, d’abord construite dans un style roman, a été consacrée en 1096. Au fil du temps, on y a incorporé des éléments architecturaux de style gothique, puis des éléments décoratifs de style Renaissance.
Au moment de la Révolution, elle est devenue un magasin à fourrage puis a subi un incendie dévastateur au 19e siècle. En conséquence, son mobilier fut reconstitué avec les dépouilles d’autres églises.
Pey (Pierre en langue d’oc) Berland est l’archevêque de Bordeaux qui a engagé la construction de la tour-clocher à partir de 1440, dans une Aquitaine unie à la couronne d’Angleterre.
Ce campanile fut séparé de la cathédrale car le poids des cloches faisait craindre pour la stabilité de Saint-André, sable, marécages et cours d’eau dominant les sous-sols de Bordeaux.
La défaite anglaise à la fin de la guerre de Cent Ans (1453) ayant retardé l’installation des cloches, elles n'arrivèrent qu’au 19e siècle.
Fleuron du gothique flamboyant, la tour Pey Berland a été inscrite par l'UNESCO sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité
Il y a 233 marches à gravir pour atteindre la terrasse.
Sur le chemin, on peut admirer la chambre des cloches où un beffroi en chêne de 11 mètres de haut soutient quatre cloches : Marie, Clémence, Marguerite et le bourdon Ferdinand-André qui pèse à lui seul 8 tonnes et mesure 2,32 mètres de diamètre.
La vierge à l’enfant dorée, Notre-Dame d’Aquitaine, culmine à 66 mètres depuis 1863.
Elle est l'oeuvre d'Alexandre Chertier, orfèvre, doreur et bronzier parisien, actif entre 1857 et 1890.
Je reprends la promenade en espérant que les nuages qui se forment se contentent de passer.
Je suis à l'ouest du centre ville et je passe la porte Dijeaux pour entrer dans la zone plus commerçante.
J'en ai profité pour acheter la spécialité locale, le cannelé.
C'est un petit gâteau, en forme de cylindre cannelé, à pâte molle , parfumé au rhum et à la vanille, et cuit dans un moule originellement en cuivre, qui lui donne une fine croûte caramélisée.
Pour en avoir déjà mangé, je ne raffole pas de la texture qui me fait penser à une pâte à crêpe épaisse. Mais en achetant la version réduite, je l'ai préférée car la partie caramélisée dominait et c'était délicieux.
L'église Notre-Dame a été construite en style baroque à la fin du 17e siècle.
Elle a été entièrement rénovée en 1982, découvrant la pierre blonde d'origine.
Son acoustique remarquable fait qu'on y donne de nombreux concerts.
J'ai été très intriguée par ce confessionnal particulièrement bas avec une tablette ne permettant pas l'assise, car je doute qu'il y ait des modèles pour nains...
Après recherche, il s'avère que les pécheurs devaient s'agenouiller, dans les parties latérales, tandis que le prêtre était assis au milieu. Avec toutes les églises que j'ai visitées en Europe, je suis étonnée de ne pas en avoir vu avant !
Ceci m'a mené à une autre question : pourquoi les confessionnaux sont-ils doubles ? Est-ce pour permettre à un prêtre un peu sourd de choisir sa bonne oreille ?
Toute information serait la bienvenue car je n'ai pas trouvé d'explication.
La Maison Godineau, à Bordeaux, a largement précédé le Flat Iron Building de New York.
Conçue par l’architecte Victor Louis, elle fut achevée en 1789. La "maison" du Conseiller au Parlement Thibault-Joseph de Gobineau, en réalité un immeuble de rappor, pointe son balcon et ses balustrades vers le Grand-Théâtre, constituant l’amorce d’un quartier développé au 19e siècle à l’emplacement du château Trompette.
Le quartier derrière gare est en pleine rénovation ; pour ce que j'en vois, on dirait des immeubles de bureaux mais il s'avère que c'est le plus vaste projet mixte en France, nommé Canopia, un nouveau quartier de ville de près de 4 hectares réhabilités qui reliera la gare à la Garonne grâce à une percée, « rue-parc » de 600 mètres réalisée par l’architecte Edouard François et qui débouchera sur le plus grand parc de la rive gauche au bord de la Garonne.
D’ici 2027, le projet viendra compléter la métamorphose du quartier Saint-Jean Descas, concentrant des équipements culturels d’envergure régionale et ainsi en faire une vitrine du dynamisme bordelais. Il est intégralement conçu pour s’inscrire dans le patrimoine bordelais, lutter contre les effets du réchauffement climatique et ainsi répondre à la fois aux objectifs de réduction des émissions carbone et de l’artificialisation nette d’ici à 2050.
Canopia sera un quartier vivant qui réunit le meilleur de la rue commerçante, avec la création d’une vie de quartier sans interruption pour tous les publics, une offre de 140 boutiques, du loisir, de la restauration, des bureaux et 2 résidences étudiantes.