Il y a dix ans ouvrait le Musée de la Mode dont le créateur, Dominique Miraille, collectionne les accessoires de mode et les costumes anciens depuis près de quarante ans.
Cet antiquaire albigeois ne compte plus le nombre de pièces qui garnissent sa collection. Il a commencé par acheter en 1985 chez un antiquaire, une robe en soie vert et or, datant de la seconde moitié du 19e siècle.
Depuis, la collection s’enrichit de pièces remarquables, grâce aux ventes aux enchères ou aux donations.
C’est un micro-musée donc les collections sont présentées en rotation, selon des thématiques. Lors de ma visite, en revanche, c’est une sélection hétéroclite pour fêter les dix ans du musée.
La présentation est très agréable, avec des pièces rares dans un état de conservation remarquable considérant qu'il y a de la soie, des plumes, de la bakélite...
Du fait de l'éclairage, je n'ai pas pu photographier toutes les merveilles exposées mais c'est déjà un aperçu de la qualité de la collection.
J'ai toujours été fascinée par les minaudières (vanity case) mais, généralement en bakélite, elles sont souvent craquelées ou fissurées.
Celles-ci datant de 1925, sont comme neuves. J'aurais aimé leur agencement intérieur qui est habituellement très astucieux pour inclure du maquillage, un miroir, voire un porte-cigarette et un briquet pour certains modèles.
Costume pour homme en coton imprimé de l'atelier Oberkampf - Vers 1780 (pièce sans équivalent dans les collections publiques)
Je ne connaissais pas les éventails politiques ou d'actualités !
Ci-dessous, l'éventail "L'affaire du collier de la reine" (vers 1785/86) aligne, au recto, les portraits de tous les protagonistes et, au verso, un pamphlet à chanter sur l'air de Ô filii et filiae.
La pièce suivante est rare. Sur cet éventail est évoquée "La nuit des poignards". Une chanson de M. Deduit, chansonnier de la Nation narre l'action de chaque côté du cartel central sur l'air "Ah le bel oiseau, Maman".
La frange de soie verte exprime l'opinion royaliste de la propriétaire, le vert étant la couleur du comte d'Artois et donc des "verdets".