La cathédrale Notre-Dame de Reims est connue pour avoir été, à partir du 11e siècle, le lieu de la quasi-totalité des sacres des rois de France.
La construction de l'édifice actuel a commencé au début du 13e siècle pour s'achever au 14e siècle.
Plus longue et plus haute que Notre-Dame de Paris, il s'agit de l'une des réalisations majeures de l'art gothique en France, tant pour son architecture que pour ses 2 303 statues. Elle est inscrite, à ce titre, au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1991.
Le 19 septembre 1914, les obus allemands tombent sur la cathédrale Notre-Dame de Reims. La toiture, la charpente, les cloches, les vitraux, le mobilier, le statuaire, les boiseries… Tout est détruit ou presque. Seul le gros œuvre de pierre a résisté en partie.
Dès 1915, Henri Deneux est nommé architecte en chef de la cathédrale. A la fin des hostilités, son premier travail constitue à inventorier et à classer les débris. Dans la foulée, on reconstitue les statues et les chapiteaux. Les murs et les voûtes sont réparés. Les contreforts et les arcs-boutants, dont certains avaient été touchés par des obus, sont consolidés et restaurés.
C’est le terme de “reconstruction” qui sera employé pour décrire l’ampleur des travaux qui continuent encore.
L'ange au sourire est devenu le symbole de la cathédrale, repris partout sur les objets-souvenirs.
Au début des années 1920, dans la première période de restauration, Henri Deneux teste sur l’église Saint-Jacques de Reims, elle aussi très dégradée, un système de charpente, constitué de petits éléments en ciment armé et clavetés entre eux.
Son idée est extrapolée d’une technique imaginée au 16e siècle par l’architecte de la Renaissance, Philibert Delorme. Ce dernier avait mis au point une technique de charpente par petits éléments de bois normalisés et assemblés par des clavettes, également en bois.
Henri Deneux conserve l’idée de ces dernières, mais remplace les éléments de bois par des pièces en ciment armé. Son procédé est décrit comme « un montage de planches en ciment, d’une section de 20 cm x 4 cm. D’un poids assez faible pour être manipulées par un ou deux ouvriers, sans aucun engin de levage. Et reliées entre elles par un système de mortaises ou d’entailles, de clefs en ciment et de clavettes en bois ».
La mise en œuvre de ce procédé donne satisfaction sur l’église Saint-Jacques. L’idée d’abandonner le bois est dictée d’une part, par la pénurie de bois nobles, de sections et de longueurs suffisantes et, d’autre part, par les risques d’incendie. Il n’était pas non plus possible de réaliser une charpente en béton armé traditionnel, les structures en pierre étant incompatibles avec les surcharges générées par un tel ouvrage.
La réalisation et la mise en œuvre de cette charpente innovante, préfabriquée en atelier, vont de 1924 à 1926. Les compagnons recouvriront ensuite de plomb la toiture. Ils en profiteront pour rétablir sur la crête, les fleurs de lys qui avaient été supprimées à la Révolution. Le clocher à l’ange et le carillon sont reconstitués. La galerie haute de la nef est reconstruite conformément à l’origine, tout comme les vitraux.
Les travaux coûteux n’auraient pu aboutir sans un mécénat important, américain pour la plupart et particulièrement des familles Ford, Carnegie et Rockfeller.
Après la visite du corps de la cathédrale, j'ai suivi un guide pour accéder au toit, par la tour sud.
Une grimpette de 250 marches amène devant une reproduction du labyrinthe disparu de la cathédrale. Pour l'anecdote, c'est ce modèle qui servi au logotype officiel des monuments historiques.
Cette porte mène à un étroit balcon, au-dessus de la grande rosace de façade et sous les pieds des statues, encadrées par les deux tours.
Le manque de recul ne permet pas de prendre de bonnes images mais j'ai préféré limiter les tentatives que risquer le grand plongeon !
La vue est surtout panoramique sur la ville.
Au tout début des années 1920, dans la première période de restauration, Henri Deneux teste sur l’église Saint-Jacques de Reims, elle aussi très dégradée par les bombardements, un système de charpente en ciment armé.
Son idée est extrapolée d’une technique imaginée au 16e siècle par l’architecte de la Renaissance, Philibert Delorme qui avait mis au point une technique de charpente par petits éléments de bois assemblés par des clavettes, également en bois.
Henri Deneux conserve l’idée de ces dernières, mais remplace le bois par du ciment armé. Son procédé est décrit comme « un montage de planches en ciment, d’une section de 20 cm x 4 cm, d’un poids assez faible pour être manipulées par un ou deux ouvriers, sans aucun engin de levage et reliées par un système de mortaises ou d’entailles, de clefs en ciment et de clavettes en bois ».
Le test positif encourage Henri Deneux à appliquer le même principe pour la nouvelle charpente de Notre-Dame de Reims. L’idée d’abandonner le bois est dictée d’une part, par la pénurie de bois nobles, de sections et de longueurs suffisantes et d’autre part, par les risques.
Il n’était pas non plus possible de réaliser une charpente en béton armé traditionnel, les structures en pierre étant incompatibles avec les surcharges générées par un tel ouvrage.
Le résultat est spectaculaire.
La réalisation et la mise en œuvre de la charpente innovante, préfabriquée en atelier, vont durer de 1924 à 1926.
Les compagnons recouvriront ensuite de plomb la toiture. Ils en profiteront pour rétablir sur la crête les fleurs de lys, alternant avec des trèfles, qui avaient été supprimées à la Révolution.
La visite permet de faire le tour du toit pour voir des détails et la ville.
Le perspective est trompeuse : la toiture ne paraît pas si haute. Pourtant, elle mesure 15 m et les fleurs de lys 1,40 m...
Avant de redescendre, on peut voir dans une petite salle des reproductions grandeur nature de certaines statues, ce qui permet d'en voir enfin la physionomie.