Je me faisais une joie de revoir la collection de la National Gallery qui est très riche, et d'étudier de plus près les peintres irlandais mais le musée, en pleine rénovation, ne donne accès qu'à une petite partie des oeuvres, et deux expositions temporaires.
Pour une raison que j'ignore, dans une même salle, certains tableaux ne peuvent être photographiés, même sans flash, alors que c'est permis pour d'autres. La sélection qui suit est donc réduite.
J'ai reconnu tout de suite Caillebotte dans ce tableau, dont la lumière et le sentiment de solitude m'ont aussi fait penser à Hopper :
Je ne connaissais pas l'Irlandais William John Leech et ce tableau m'a tellement saisie que j'ai pris un cliché interdit, à la sauvette avec un zoom maximum... d'où sa médiocre qualité. Je n'ai pas réussi à en trouver une reproduction en ligne assez grande pour l'afficher donc il doit y avoir une question de droits de diffusion.
Quand on voit le tableau, l'eau semble bouger sous la lumière.
Encouragée dans ma vilénie, j'ai récidivé avec ce tableau de William Scott, très puissant dans sa simplicité.
Découverte aussi, Roger Fry, avec un air de Cézanne.
Grâce à l'exposition temporaire, j'ai découvert le travail de Margaret Clarke, (1884-1961), peintre talentueuse, moderne et sensible.
Féministe, elle avait rappelé à l'ordre un critique qui faisait son éloge en demandant qu'il se réfère à elle comme à une artiste et non comme "l'épouse de Harry Clarke et l'élève de William Orpen"...
Pour finir, une exposition temporaire rassemblait des dessins d'enfants et adolescents produits lors d'un concours sur le thème "L'Irlande en 2116".
Malheureusement mise sous verre, les pièces étaient pratiquement impossibles à photographier. Après bien des contorsions, j'ai pu saisir mes préférées, qui se sont avérées être aussi celles distinguées par le jury.
Et juste avant la fermeture, un délicieux café dans le joli patio. Dans cette ville, que ce soit dans des cafés ou de la vente à emporter, l'arôme de l'arabica est absolument grisant et il n'a aucune amertume, comme à Vienne. C'est tout de même étonnant que la France soit aussi mal pourvue.