La dernière fois que j'étais à Venise, le théâtre de la Fenice n'était pas encore rouvert. N'ayant jamais vu non plus la Traviata sur scène, pour assister à la représentation du 21 février.
Grâce à l'achat en ligne mon billet de navette ATVO, il m'a suffi de sortir de l'aéroport pour trouver l'arrêt.
Il faut dire que j'ai une fâcheuse propension à m'égarer, ce qui est souvent source de découvertes impromptues mais aussi de perte de temps. J'en ai peu, en l'occurrence, donc je me promets concentration et réflexion.
A l'arrivée, c'est simple : la ville a désormais jalonné les parcours. Mon idée générale est de passer le pont du Rialto pour rejoindre mon hôtel à proximité.
Il fait plutôt froid, et je trotte d'un bon pas car j'ai environ une demi-heure de marche pour atteindre l'hôtel.
Le trajet est plaisant et c'est bon de ne croiser aucune voiture.
Pour ce qui est de se perdre, je ne dois pas être la seule car certains commerçants, probablement excédés par les demandes de touristes égarés, affichent carrément les directions dans leur vitrine...
Au détour d'une ruelle, je découvre avec amusement des masques bien différents des clichés habituels :
En revanche, en me retrouvant devant une station de vaporetto, je m'aperçois que malgré ma bonne volonté... je suis arrivé à Accademia, à l'opposé du Rialto.
Pour montrer l'ampleur du décalage, voici un extrait de la carte :
Heureusement, le pont de l'Accademia donne aussi accès au quartier San Marco donc c'est juste une plus longue promenade dans un endroit agréable.
A l'Istituto Veneto di Scienze Lettere ed Arti, une exposition temporaire incite à la visite.
Retour à la lumière du jour, bien grise en février mais relevée par les multiples nuances des façades.
En arrivant près de l'hôtel, le nom d'une rue toute proche me donne à espérer que ce ne sera pas un coupe-gorge...
Après m'être installée, j'ai bien mérité mon premier casse-croûte et capuccino avant de repartir en balade.
Les Vénitiens doivent penser que, décidément, les touristes sont idiots car l'avertssement sur les dangers d'une vitrine brisée est uniquement... en anglais.
Et soudain, grand moment d'émotion ! Je tombe sur la magnifique pâtisserie dont j'avais un souvenir déchirant : bien des années plus tôt, de bon matin, j'y avais vu de magnifiques marrons fraîchement confits, encore dégoulinants de sirop.
Comme je venais de prendre mon petit déjeuner, je m'étais dit que j'y reviendrais dans l'après-mdi. Grossière erreur : perdue dans le dédale de la ville, je n'avais jamais pu retrouver la place dont j'avais omis de noter que c'était le campo San Luca.
Toute guillerette, je reprends la promenade.
Et me voici devant le théâtre, qui porte bien son nom de "phénix" puisque La Fenice s'est vue par trois fois renaître de ses cendres.
Grâce à ma réservation en ligne, j'obtiens rapidement le billet et peux visiter les lieux.
Après toutes ces fanfreluches, les toilettes sont d'une décevante sobriété...
Il ne reste plus qu'à rejoindre la loge... A suivre !