Je me réveille tôt, dans un silence qu'il n'y a qu'en dehors des villes. La maisonnée dort encore, alors je sors profiter du grand air, d'un pas vif pour me réchauffer, avec un arrêt chez le voisin qui aime créer avec le bois et dont j'avais fait la connaissance en 2012.
A mon retour, Nina m'attend avec un festin pour le petit déjeuner : café, pain frais, crème, omelette, biscuits... Dans un pot, un assortiment confit dans un sirop de miel : j'y trouve de minuscules poires et aubergines absolument succulentes et fondantes.
Comme je m'extasie sur le miel, NIna m'annonce fièrement avoir 15 ruches, donnant chacune selon les années de 10 à 25 kilos. Là-dessus, elle m'en offre un énorme pot, me gâtant encore.
C'est l'anniversaire de sa fille : ne le sachant pas, je n'ai rien prévu. Heureusement, je porte une bague en argent de Ani AGHABABYAN que je peux lui offrir.
Malgré l'insistance de Nina, je tiens à repartir à 11 h 00 pour Yerevan, finir ma visite et aller à l'opéra. Elle appelle la gare des bus pour me réserver une place dans la prochaine navette et me fait emmener là-bas en voiture par un ami, alors que ce n'est pas si loin. Il me dit de prendre place dans la navette et revient avec un billet dont je découvre qu'il est payé.
Nous attendons près de 20 mn que la navette soit complète pour démarrer. Bien qu'il n'y ait qu'une dizaine de places, elles sont numérotées comme je le découvre à la montée d'un voyageur qui paraît choqué que j'ai pris "sa" place vers l'avant. Heureusement, la mienne, derrière, est à côté de la fenêtre ce que j'apprécie car le trajet dure près d'une heure et demie.
La vitesse est poussive en montée et vertigineuse en descente, mais le paysage varié capte l'attention.
Je photographie de mon mieux par la vitre.
Moutons ! Ce sont les premiers que je vois, curieusement, car il y en a beaucoup. Plus haut, il y avait de petites vaches brunes.
Là, je découvre que pour alléger la circulation dans le centre, désormais les navettes régionales s'arrêtent dans la grande couronne. J'en suis quitte pour prendre un taxi qui se fraie un passage dans les embouteillages pour me déposer à l'auberge où je me repose une demi-heure avant de repartir en balade à pied...