Vous savez quoi ? Je n'en peux plus de la psychologie de comptoir.
On analyse, dissèque, explique et excuse tous les comportements, sous prétexte qu'un événement du passé aurait été le déclencheur d'un état moral douteux.
Depuis Freud, on dirait que le libre-arbitre, l'effort et la discipline ont disparu.
Il n'est plus permis de qualifier une personne de méprisable, veule, méchante ou stupide, sans passer pour une créature sans coeur qui n'a pas la finesse de comprendre les origines du mal.
J'en viens à regretter la vision du roman populaire où les gentils étaient admirables et les méchants de parfaits saligauds juste bons pour la potence.
Alors trêve de la tolérance aveugle, admettez qu'il y a des gens bêtes parce qu'ils sont stupides et des méchants qui le sont par pur égoïsme ; que des retardataires chroniques n'ont pas de respect pour autrui, que des inertes sont des paresseux, que des timides sont centrés sur leur nombril et que des geignards ont trouvé le filon pour exploiter le gogo.
Ils m'énervent et je n'en ai même pas honte.