Yerevan était sous un soleil de plomb mais j'avais en vue trois musées, donc je suis partie d'un pas alerte, traversant la ville en direction du premier.
Du musée géologique, aucune trace. J'interroge les passants qui m'informent qu'il a été déplacé mais ils ignorent où. De fait, j'enchaîne avec le musée du Moyen-Orient sur la porte duquel un aimable panneau m'informe que du fait de son réaménagement, il rouvrira en septembre.
Soupir.
Il ne me reste plus qu'à aller bien plus loin, à la recherche du musée de la fondation de Yerevan. Avant de me lancer dans le périple, je m'arrête à la poste centrale située dans un bâtiment de la place de la République pour envoyer quelques cartes postales.
A ma grande surprise, quelle que soit la destination dans le monde, l'affranchissement est le même, soit environ 0,45 €.
Après ça, je fais étape "Chez Artiush", un très coquet restaurant à boiseries, nappes blanches et verrerie taillée. Je me sens sybarite, comparé aux en-cas que j'attrape d'habitude dans les nombreux kiosques qui jalonnent la ville.
Les couverts sont disposés de manière particulière, comme je l'ai constaté en d'autres endroits : les verres, au lieu d'être alignés en haut de l'assiette, sont
alignés de haut en bas à droite du couteau.
Je me régale avec la salade d'aubergines et poivrons confits, des roulés au fromage et une grande bière locale, la Kotayk.
Pleine comme un oeuf, je ne suis même pas capable de commander une pâtisserie feuilletée aux noix qui pourtant brille dans son sirop sur une desserte...
Le patron me trouve en pleine méditation et me pose la question traditionnelle aux Arméniens de la diaspora : "de quel pays es-tu arménienne" ?
En entendant que je suis de Lyon en France, il affiche un large sourire car il y a des amis. Là-dessus, il insiste pour m'offrir du vin, du café et même du
succulent cognac local, tout en papotant.
Lorsqu'enfin je sors de table, mes velléités culturelles sont bien entamées : il faut bien le reconnaître, en plein après-midi, je suis bourrée à Yerevan...