Cette promenade avait pour but le musée Soulages mais j'ai eu la bonne surprise de découvrir que Rodez est une petite ville non seulement chargée d'histoire mais aussi très cossue.
On est loin de la déliquescence du centre-ville qui m'avait choquée à Carcassonne. Les nombreux commerces ruthénois sont coquets, de même que les cafés, salons de thés et restaurants.
Le dimanche, tout est fermé, à l'exception des églises et musées donc la balade est à programmer avec soin pour profiter de l'animation du samedi.
La plupart des édifices importants de la ville sont situés dans ce que l'on appelle le Vieux-Rodez.
Avec la politique de labellisation au Patrimoine Mondial de l’UNESCO, les rénovations ont séparé la circulation automobile de la circulation piétonne. L’ensemble des matériaux déployés a été choisi dans le respect du caractère ancien du centre-ville et de la cathédrale Notre-Dame de Rodez.
La vue de ma chambre donne justement sur ce majestueux spécimen gothique. L'office du tourisme fournit un plan très commode avec un tracé permettant de voir en deux heures environ l'emplacement des points d'intérêt majeurs.
En 2006, la cathédrale a été ornée de vitraux modernes, conçus par Stéphane Belzère et réalisés par les Ateliers Duchemin.
A côté, se trouve la maison canoniale, du . Dans la cour, le puits en grès est orné de la coquille St-Jacques et du bourdon, symboles des pèlerins en route pour St-Jacques de Compostelle, Rodez étant sur une des routes secondaires de ce cheminement.
Je continue la promenade vers l'église Saint-Amans en flânant sous le soleil, l'oeil aux aguets.
Initialement construite au XIIe siècle, l'église Saint-Amans
La façade est de style baroque et l'intérieur néo-roman.
La maison de l'Annonciation, bâtie au milieu du XVIe siècle, incluait les fonctions de boutique au rez-de-chaussée et logis dans les étages. Construite sur sept niveaux, elle présente un style Renaissance : ordonnancement symétrique, chapiteaux corinthiens, tempietto et tourelle à festons. Sur cette dernière, il y a le bas-relief qui a donné son nom à la maison.
Encore médiévale par ses hautes lucarnes, la maison d'Armagnac construite en 1530 a des encadrements de fenêtres à meneaux et un encorbellement de poutres cintrées du rez-de-chaussée.
Elle est ornée de médaillons à l'antique rappelant ceux qui décorent les parties Renaissance de la cathédrale.
Devant cette porte, j'ai rencontré une pimpante vieille dame qui m'a expliqué l'origine de ce dessus de porche peu ordinaire : il a été commandé par son grand-père, charcutier dans la boutique mitoyenne.
Le dîner de salade fraîche et aligot, arrosé de Gaillac, clôture agréablement la journée.
Demain sera consacré aux musées...