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Baronne Samedi

Broutilles paraissant le crésudi

Farm fatale - Philippe Quesne/Vivarium Studio

Publié le 17 Novembre 2021 par Baronne Samedi in Art et spectacles, Théâtre, Croix-Rousse

Après des études d'arts plastiques à l'École Estienne et aux Arts Décoratifs de Paris, Philippe Quesne, né en 1970, intervient dans plusieurs domaines : expositions d'art contemporain, projections d'images, création de bandes-sons, graphisme, films vidéo, théâtre etc.  En 2003, il a fondé la compagnie Vivarium Studio  avec qui il monte  Farm fatale :

"Les questions environnementales sont très importantes pour moi. J’avais envie de parler de l’agriculture, de la façon dont on traite  ou maltraite les sols, comment on les cultive et finalement de ce qu’on mange. Le titre du spectacle concentre de l’idée de catastrophe écologique, de menace que l’humanité fait peser sur l’environnement. "

Installation "MIcrocosm" dans l’exposition « Les Origines du Monde/L’invention de la nature au XIXe siècle » - Juin 2021 - Musée d'Orsay

Installation "MIcrocosm" dans l’exposition « Les Origines du Monde/L’invention de la nature au XIXe siècle » - Juin 2021 - Musée d'Orsay

Botte de pailles et chant du coq, c'est une idée de campagne qui occupe la scène blanche, et même une campagne ancienne quand arrivent les personnages : masqués, mal fagotés, ce sont des épouvantails !

Ils écoutent le gazouillis des oiseaux pour les reconnaître et c'est un joli moment de poésie jusqu'au moment où s'arrête le magnéto : il n'y a plus d'oiseaux, seulement des sons d'archive que les épouvantails veulent transmettre par leur radio pour les partager.

Sur le mode tragi-comique, l'histoire peu à peu se dessine : dommages irréversibles de l'agriculture industrielle et fin du monde paysan. Dans un sursaut utopique, poupées étranges, ils discutent, jouent de la musique ou chantent "Stand by me" pour une des dernières abeilles.

 

(c) Martin Argyroglo

(c) Martin Argyroglo

Si le propos est pertinent, la mise en scène aurait mérité un récit plus abouti et sans les longueurs qui nuisent au rythme, malgré les trouvailles attachantes et la touche de comedia dell'arte.

Les comédiens masqués, avec leurs voix déformées sortant de haut-parleurs, semblent des marionnettes. Au final, le spectacle m'a paru plutôt destiné à des enfants et adolescents qui seront très certainement sensibilisés à l'écologie avec cette fable pédagogique.

 

(c) Martin Argyroglo

(c) Martin Argyroglo

Conception, scénographie, mise en scène Philippe Quesne | Avec Raphael Clamer (rôle créé par Stefan Merki), Léo Gobin, Michèle Gurtner (rôle créé par Julia Riedler), Nuno Lucas (rôle créé par Damian Regbetz), Gaëtan Vourc’h | Collaboration scénographie Nicole Marianna Wytyczak | Costumes Nora Stocker | Masques Brigitte Frank | Lumières Pit Schultheiss | Son Robert Göing, Anthony Hughes | Assistanat à la mise en scène Jonny-Bix Bongers, Dennis Metaxas | Dramaturgie Martin Valdés-Stauber, Camille Louis | Collaboration dramaturgique Camille Louis | Traduction Harold Manning |Régie générale Loïc Even |Régie lumière Fabien Bossard |Régie son Grégory Adoir

1 h 30 - En anglais sur-titré

Production de la tournée : Vivarium Studio
Production à la création : Münchner Kammerspiele, Munich
Coproduction : Nanterre-Amandiers – CDN

Spectacle créé le 29 mars 2019 pour le répertoire des  Münchner Kammerspiele, Munich (Allemagne).

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