Périodiquement, par sottise ou affectation, surgissent des néologismes dont on serait bien en peine de trouver la plus-value.
Si autrefois, un publicitaire allait jusqu'à dire que sa boisson "dessoiffait", la niaiserie du moment, c'est "candidater".
Je ne m'en relève pas : il a fallu non seulement un illettré ignorant le verbe "postuler" pour produire cette horreur, mais aussi une ribambelle de tordus de la méninge pour se trouver une raison de la propager.
Que dire de "chtarter", dont j'ai fini par comprendre que cela signifierait "éjecter, renvoyer sans ménagements" ? Ce n'est pas une prononciation déformée d'un terme existant comme "virer, limoger, saquer".
Et n'oublions pas l'inénarrable "coucougné", mélange improbable de "cocoon" anglais et, peut-être, d'une allusion hardie à l'intimité masculine. Pour ma part, je préfère être dorlotée.
Tout ceci pour dire que j'ai peine à contenir une furieuse envie de battre certains avec un dictionnaire et que j'espère avoir votre soutien si je venais à m'y laisser aller.