Pays basque : Biarritz et Saint-Jean-de-Luz

Je ne pouvais pas partir sans voir la mer, donc mes amis m'ont emmenée faire un tour sur la côte.

Le front de mer de Biarritz m'a étonnée par son architecture : je m'attendais à un débordement de façades anciennes mais il y a eu des constructions nouvelles et ça manque de charme, à mon goût. Plus jolies, un peu au-dessus, il y a des villas cossues, entourées de jardin.

Après avoir garé la voiture en souterrain, nous avons trotté jusqu'à chaque bout de la grande plage, en commençant par le Rocher de la Vierge puis en allant jusqu'au phare.

L'église est placée sous le vocable de sainte Eugénie, patronne de la femme de Napoléon III, l'impératrice Eugénie de Montijo. C'est une église néogothique en pierres grises construite de 1898 à 1903. 

La visite de l'intérieur est impossible du fait de travaux de rénovation.

Au 15e siècle, le rocher, dénommé rocher de Cucurlon était une presqu'île. C'est l'empereur Napoléon III qui fait percer le rocher pour la construction d'un port-refuge et d'une digue. Un viaduc de 76 mètres est construit pour relier le rocher à la côte.

En 1864, des baleiniers biarrots de retour d'une pêche sont pris dans une tempête. En plein désespoir, ils sont éblouis par une lumière qu'ils vont suivre pour rentrer à terre. Depuis, une statue de la Vierge, des ateliers Ducel & Fils de Bordeaux et achetée à l'exposition franco-espagnole de Bayonne, commémore le retour miraculeux de ces baleiniers.

Dès le 19e siècle, l’aristocratie russe découvre les bienfaits du climat doux qui a fait la réputation de la ville de Pau où fut construite l'église orthodoxe, la troisième en France après Nice (1860) et Paris (1861).

La Côte Basque n’est pas bien loin, et la présence de l’Empereur Napoléon III et de l’Impératrice Eugénie, dès 1854, va attirer les grandes personnalités de l’Europe dans les domaines de la politique, de l’économie, de la culture…  

La présence russe à Biarritz prend vite un essor important et aujourd'hui encore il reste une communauté orthodoxe.

Consacrée en 1892, l'église russe est dédiée à saint Alexandre de la Néva et à la Protection de la Mère de Dieu. Curieusement, elle nécessite de monter un escalier pour la découvrir.

J'aurais vraiment aimé voir la maison suivante de l'intérieur car il y a un grand vitrail en façade qui doit donner de belles couleurs !

Après cette promenade, nous avons repris la voiture pour aller voir Saint-Jean-de-Luz.

C'est tranquille et agréable car qu'il n'y a pas encore la foule touristique.

L'église Saint-Jean-Baptiste est renommée pour son retable du 17e siècle en bois doré, le plus monumental sans doute des retables du Pays basque.  

C'est ici que fut célébré le mariage de Louis XIV avec l'infante Marie-Thérèse d'Espagne, en 1660.

J'ai bien sûr été attirée par la vitrine des Dunes blanches. Selon la vendeuse, c'est une chouquette garnie de chantilly et d'un "petit secret en plus".

Après étude sérieuse, je confirme la pâte à choux et la chantilly mais le "petit secret" n'a pas été perceptible à la dégustation.

Même si c'est très frais et délicieux, il n'y a rien de spécifiquement local ni original.

Le Pays basque est très riche et je regrette de n'en avoir eu qu'un bref aperçu.

Si les fêtes alcoolisées de Bayonne ne me manquent pas, j'aurais aimé voir une mascarade, un tournoi de pelote, un champ de piments, une fromagerie, un atelier de tissage à Ascain etc.  

Pour cela, il faudrait venir séjourner en été et en automne, et j'habite vraiment à l'opposé ! Je garde néanmoins ce projet dans un coin de ma tête...