Bayonne - Une jolie visite

Le climat à Bayonne est aussi aléatoire qu'à Bordeaux, alternant ciel couvert et grand soleil.  

Mon hôtel étant dans le quartier St Esprit, non loin de la gare, j'ai traversé l'Adour vers le centre historique avec une première escale aux halles qui s'avèrent petites.

J'ai visité le Musée basque puis la cathédrale Sainte-Marie qui feront l'objet d'article séparés.

Le vieux Bayonne est réservé aux piétons et ses commerces sont cossus.

Lors des fêtes de juillet, ça doit être une cohue terrifiante dans les ruelles, sans oublier l'odeur, visiblement...

Le Château-Vieux est construit en bordure nord-ouest du site d'un castrum romain qui abritait la garnison et l'administration de la région nommée « Lapurdum ».

À la fin du 11e siècle, les vicomtes de Labourd édifient une forteresse qui s'appuie sur trois tours romaines puissamment renforcées. Elle prend le nom de Château-Vieux à la fin du 15e siècle, après la construction d'un nouveau château, dit Château-Neuf, dans le quartier du Petit-Bayonne, au sud-est.

Au 17e siècle, sur les ordres de Vauban qui entreprend de fortifier la place, le château devient le point d'appui nord-ouest. Le donjon est détruit et on lui ajoute une avant-cour fortifiée.

Le Château-Vieux est épargné par les modifications apportées plus tard au système de fortifications de Vauban.

Propriété de l'armée, il est toujours le siège des autorités militaires de la ville et accueille le 1er régiment de parachutistes d'infanterie de marine.

Appuyé au rempart, il y a un petit jardin botanique qui donne sur un grand espace vert.

Je tombe par hasard sur le trinquet Saint-André. Cette ancienne salle de jeu de paume est attestée dès le début du 17e siècle.

Elle devient un trinquet à la fin du 19e lorsque l'aire de jeux est légèrement modifiée pour permettre la pratique de la pelote basque.

J'aurais bien aimé voir une partie mais il n'y en aura pas lors de mon passage.

Au début du 12e siècle, Bayonne connut, grâce à ses franchises communales, un essor économique et démographique qui nécessita l'urbanisation des basses terres de la rive gauche de la Nive et de l'Adour.

Après la guerre de Cent ans, les Français ayant repris la ville en 1451 décidèrent d'améliorer le système défensif de la cité en construisant le château neuf, adossé à l'enceinte anglaise du début du 14e siècle.

Le château permettait de faire face aux menaces espagnoles ou anglaises et de prévenir toute velléité de révolte des Bayonnais, comme celle des Bordelais en 1453.

En 1680, Vauban fut envoyé à Bayonne. Il augmenta la capacité de casernement du château neuf et en fit murer les fenêtres basses. Un fossé fut aménagé alentour. Le château neuf conserva cette fonction de casernement jusqu'à sa désaffection par l'Armée dans les années 1980.

L’église Saint-André fut construite entre 1856 et 1869, sous le règne de Napoléon III, par les architectes Hippolyte Durand et Hippolyte Guichenné. Ils optèrent pour le style néo-gothique qui était alors très en vogue.
 

J'ai été intriguée par les toiles violettes recouvrant des statues. J'ai supposée que c'était pour les protéger de travaux à venir mais rien n'indiquait un tel calendrier.

Après avoir arpenté la Toile, je sais désormais ceci :  ce n’est pas un chantier en cours, ni une installation artistique, mais c’est le signe que le temps du carême est déjà bien avancé et que la fête de Pâques n’est plus très lointaine.

L’Eglise catholique recommande en effet de recouvrir d’un voile violet les crucifix et statues de saints depuis le 3e dimanche de carême ou le 5e dimanche.

Ce voile est le signe que les fidèles, à travers les nombreux offices de la Semaine sainte, entre le dimanche des Rameaux et le dimanche de Pâques, vont bientôt revivre les événements de la Passion du Christ jusqu’à la crucifixion.
 
Dans la liturgie, le violet est la couleur des temps de pénitence, notamment pendant l’Avent vers Noël, qui célèbre la naissance de l’enfant Jésus, et pendant le temps de carême avant Pâques, qui célèbre la résurrection de Jésus Christ et la victoire de la vie sur la mort.

Ces voiles violets sont souvent retirés avant la veillée pascale ou pendant celle-ci au moment du Gloria que les fidèles ne chantent plus pendant le carême.

L'église Saint-Esprit, adossée à des constructions privées, fut construite au 12e siècle, sur le chemin de St-Jacques de Compostelle. Elle devint collégiale grâce à Louis XI, à la fin du 15e siècle, pour finir église paroissiale au cours du 18e siècle.

L'église est rectangulaire avec un clocher-mur sur la façade occidentale. Le chœur voûté est typique du style gothique flamboyant avec liernes, tiercerons et décor sculpté.  

On y trouve des reliques de Sainte-Irène ainsi que une sculpture du 15e siècle taillée dans un seul bloc de chêne,  peint et doré. Intitulée La fuite en Egypte, elle représente la Vierge assise sur un âne, avec son enfant sur les genoux.  

Les vitraux datent de 1906 et proviennent de l'atelier Mauméjean.