J'ai bien sûr visité plusieurs lieux d'intérêt mais la promenade en ville est plaisante, donc voici des images pêle-même de ce que j'ai vu en sillonnant les rues.
L'architecture est hétéroclite mais les façades colorées rendent l'ensemble plutôt agréable à l'oeil.
Je suis tombée sur ces deux messieurs occupés à briser des coques d'amandes, d'une main sûre, à coup de marteau.
Etonnée du procédé, je leur ai demandé s'il n'y a pas d'ustensile plus approprié mais ils m'ont répondu que leur méthode est la plus efficace, artisanalement.
A l'échelle industrielle, il y a des machines qui brisent et séparent coques et amandes.
J'ai fait escale à la buvette El Chiringuito, où le succulent cappuccino à 1,50 € a failli me pousser à la dépendance.
Le nom est espagnol, les propriétaires à dreadlocks sont fous de reggae et la clientèle de baresi jacasse joyeusement.
Le Molo San Nicola, aussi appelé "N'derr alla Lanz" ainsi appelée parce que les bateaux en bois, les gozzi, sont appelés « lanz » dans le dialecte de Bari car les pêcheurs arrivaient ici, amarraient leurs bateaux et jetaient le poisson par terre pour le vendre, et ceux qui l'achetaient disaient l'avoir acheté "da n'derr a la lanz", précisément au pied des bateaux. ».
Il y encore des pêcheurs mais je ne me suis pas attardée quand je les ai vus longuement écraser des poulpes à coups de masse. Le calvaire de ces bestioles intelligentes m'a horrifiée.
Le Teatro Margherita, inauguré en 1914, est l'un des théâtres historiques de la ville de Bari, rouvert en décembre 2018 après une longue restauration et transformé en musée d'art contemporain.
En continuant vers le nord, j'arrive à Bari Vecchia et son enchevêtrement de ruelles. Je raffole de ce genre de quartier, plein de cours et d'autels, comme j'en ai vu à Naples et à Palerme.
Le dialecte résonne partout, parlé haut et fort, d'une fenêtre à l'autre, voire d'un bout de ruelle à l'autre.
Les chrétiens disent que la propreté est proche de la sainteté, et c'est d'autant plus flagrant dans cette ville pieuse qu'elle est pleine de boutiques dédiées uniquement aux détergents !
La via Arco Basso et la via Arco Alto sont celles où des femmes fabriquent des orecchiette, des pâtes à base de semoule de blé dur, en forme de petites oreilles.
Leur forme arrondie permet d’accueillir généreusement la sauce tandis que l’extérieur un peu rugueux de la pâte permet de bien l’accrocher.
Les signore delle orecchiette travaillent sur des tables en bois installées devant l’entrée de leur maison. Elles utilisent le couteau pour façonner les pâtes et les font ensuite sécher sur des grands tamis. Pour beaucoup d’entre elles la confection des pâtes et de biscuits secs représente leur seul travail, le prix tournant autour de 5 à 7 euros le kilo.
A cause de la pluie, il y avait peu d'étals aujourd'hui, mais j'ai pu photographier la confection après avoir poliment acheté un sac de biscuits à la pistache que j'ai donnés aux enfants à l'hôtel car je les ai trouvés bien trop sucrés à mon goût.
Il y a partout des kiosques à journaux qui ont la particularité de vendre beaucoup de jouets bon marché.
En fin de journée, je suis rentrée en passant par le quartier Murat avec sa rue marchande piétonne, via Sparano, semblable à celles qu'on trouve dans toutes les grandes villes, si ce n'est que les marques italiennes sont plus nombreuses.
J'ai fini par entrer dans une boutique à cause d'une robe semblant en cuir, dans la vitrine, sans fermeture apparente. Comment diable s'enfile-t-elle ?
Il s'avère que le cuir fin est assez élastique et qu'elle s'enfile comme un chandail.
A mon sens, ce n'est valable que pour les femmes particulièrement souples et graciles !
Je ne m'intéresse guère aux boutiques, mais j'ai tout de même tenu à photographier l'historique grand magasin Palazzo Mincuzzi, icône de la Bari commerciale.
Parfois, le cerveau patine : je me suis étonnée de voir plusieurs rues à ce nom sans les trouver sur mon plan... jusqu'à ce que je prenne conscience que ça veut dire "Défense d'afficher" !
J'aime beaucoup, en Italie, ces cafés où l'on peut aussi avoir un en-cas à manger, comme une fougasse ou une pâtisserie.