C'est dans le dôme dédié aux répétitions des danseurs que s'est donnée la conférence de presse présentant la prochaine saison de l'Opéra de Lyon.
A juste titre, Richard Brunel s'est montré fier de la maison dont il a pris la direction générale et artistique en septembre dernier. Son projet lyrique et chorégraphique ambitieux mêle de grandes œuvres du répertoire, des redécouvertes d’œuvres rares et des créations contemporaines.
Toute l'équipe travaille au rayonnement régional et international de l’institution, avec le partenariat de plusieurs lieux culturels et festivals.
Si les jeunes générations sont au centre de l'attention avec des actions éducatives auprès des écoles, tous les publics sont concernés avec des programmations hors les murs, y compris les empêchés pour qui un format d'opéra itinérant se déplace dans les établissements de soin et en milieu pénitentiaire.
Cet objectif d'ouverture se retrouve dans le festival de mars qui, en 2023, sera intitulé "Franchir les portes".
Sous le signe de la diversité, la nouvelle initiative Lyon Opéra Studio a engendré 1100 candidatures desquelles 250 auditions ont permis de recruter 5 solistes résidents qui affineront leur formation en chantant également lors de certains spectacles : Giulia Scopelliti, soprano italo-allemande ; Thandiswa Mpongwana, mezzo-soprano sud-africaine ; Robert Lewis, ténor britannique ; Pawel Trojak, baryton polonais et Pete Thanapat, basse thaïlandais.
Le chef principal de l'Orchestre de l'Opéra, Daniele Rustioni, nous enchante depuis 2014, avec sa belle vision des oeuvres italiennes du 19e siècle, après que son prédécesseur Kazuchi Ono avait mis l'accent sur le répertoire du 20e siècle. Il vient être nommé à la direction musicale de la maison, ce qui lui donnera une responsabilité dans les jurys de concours de recrutement pour l'orchestre et aussi dans la programmation en collaboration avec Richard Brunel et Jochen Breiholz, directeur du Lyrique.
Après un travail important sur la sonorité de l'orchestre pour aborder le romantisme italien, il en fera autant pour les répertoires allemands, français, russes et créations contemporaines.
Les opéras "Tannhäuser" de Wagner et "Hérodiade" de Massenet reviendront après un demi-siècle d'absence, et nous entendrons aussi Rossini, Strauss, Mozart, Beethoven, Bernstein, Gershwin, Bartók, Janáček, Boesmans, Britten... soit au total pas moins de 11 opéras et de nombreux concerts.
Julie Guibert, directrice du Ballet, s'est montrée tout aussi enthousiaste en annonçant des créations par Sciarroni, Morau, le Ballet de l'Opéra/Pokémon Crew, ainsi que des reprises de Childs et Forsythe.
Entre désir d’émerveillement et déchiffrage du monde, action locale et rayonnement international, relecture du répertoire et défrichage de nouvelles esthétiques, le Ballet perpétue sa tradition de compagnie de formation classique tournée vers la danse contemporaine.
Après avoir initié la série de solo « Danser Encore », commande passée à 30 artistes pour 30 interprètes de la compagnie, le Ballet imagine de nouvelles manières de célébrer la danse, en mettant en lumière la manière dont le danseur porte l’écriture. Il donne aussi une place particulière aux collaborations transdisciplinaires, notamment avec la musique et les arts plastiques.