Avant tout, je dédie cet article à Cédric, le garde sans qui je n'aurais jamais vu le spectacle. Il a été mon héros du jour !
Après un trajet nocturne éprouvant à travers la ville, j'ai réalisé en garant le 125 que j'avais oublié mon billet, ce format qu'on imprime après l'avoir téléchargé sur le site du festival. Le groupe allait commencer à jouer, un aller-retour n'était pas envisageable.
Je sentais venir une de ces périodes de poisse qui commencent par une étourderie et enchaînent avec des erreurs en cascade...
Dépitée, je faisais demi-tour quand Cédric "Je ne lâche rien" le Garde m'a interpellée pour savoir ce qui m'arrivait. Il a insisté pour que je fasse une recherche (vaine) dans mon téléphone, il a essayé lui-même, puis il a appelé le contrôle pour parlementer et demander une vérification en ligne.
En arrivant au guichet de contrôle, il m'a suffi de donner mon nom et quelques minutes plus tard, HOURRA ! j'ai obtenu un billet juste à temps pour l'entrée en scène et les premières notes de "The dead heart".
La dernière fois que les Midnight Oil s'étaient produits à Lyon remonte à 1993. Les Australiens n'ont pourtant pas chômé, dans l'intervalle, mais la carrière politique de Pete Garrett a nécessité des pauses : il a été ministre de l'Environnement de 2007 à 2010, puis de l'Education de 2010 à 2013.
Toujours militants, les musiciens ont ponctué le concert de courtes déclarations en faveur de l'écologie et de la préservation de la culture aborigène.
Si, à part l'incontournable "Beds are burning", leur son n'est pas particulièrement original, le concert était intéressant.
Tantôt électriques, tantôt acoustiques amplifiées, les guitares avaient une belle présence, avec par moments une teinte de surf music franchement jubilatoire.
La batterie n'était pas en reste et encore moins le chant tonique de Garrett, parfois accompagné en polyphonie par les autres membres du groupe, ou ponctué d'harmonica endiablé.
Allant du piano au synthétiseur, le clavier donnait un relief particulier à certains morceaux, avec un ton caractéristiques des années 80, accentué par quelques interventions d'un saxo ténor dont je n'ai pas réussi à voir qui en jouait.
Tout du long, la balance était impeccable et le concert méritait la découverte.
Merci, Cédric !
Peter Garrett : chant, harmonica (1976–2002, depuis 2016)
Jim Moginie : guitare, claviers (1976–2002, depuis 2016)
Martin Rotsey : guitare (1977–2002, depuis 2016)
Rob Hirst : batterie, chant (1976–2002, depuis 2016)
Bones Hillman : basse, chant (1987–2002, depuis 2016)