Au début du XXe siècle, de nombreux artistes mexicains voyagent en Europe, en France tout particulièrement, grâce à des bourses d’étude. À Paris, leur fascination pour les avant-gardes fauviste et cubiste se précise.
Jusqu'au 5 mars 2018, l’exposition Los Modernos montre deux collections, celles du MBA de Lyon et celle du MUNAL de Mexico, complétées par de nombreux prêts, illustrant les dialogues entre deux scènes de l’art moderne, entre 1900 et 1960.
Parmi les artistes présentés, on peut voir pour la scène française : Pierre Bonnard, Henri Matisse, André Derain, María Blanchard, Fernand Léger, Albert Gleizes, Georges Braque, Robert Delaunay, Francis Bacon, Pierre Soulages et, pour la scène mexicaine : Gerardo Murillo José Clemente Orozco, Diego Rivera, Carlos Mérida, Germán Cueto, David Alfaro Siqueiros, Rufino Tamayo, María Izquierdo, Frida Kahlo, Mathias Goeritz.
L'exposition entière est intéressante mais les photos qui suivent sont une sélection purement subjective.
Toutes mes connaissances et toutes mes inclinations, toutes mes expériences s’effondraient devant le mouvement inouï qu’il y avait dans la Ville lumière.
L’exposition des Indépendants, les Fauves, les expositions de Picasso, de Braque désorientaient mes intentions et en un moment de transition je me retrouvai seul avec mes pensées devant cette audacieuse et neuve vision de la peinture qui déroutait tous mes chemins [...].
Roberto Montenegro, Planos en el tiempo,1962
Après un premier séjour en 1909 à Paris, Diego Rivera s’installe à Montparnasse en 1911 et participe au Salon d’automne avec Ángel Zárraga. Il retournera au Mexique en 1921, pour créer ses oeuvres les plus emblématiques.
Attirés par l’effervescence sociopolitique et culturelle du Mexique dans les années 1920-1930, suite à la Révolution, de nombreux photographes étrangers y séjournent.
Sous l’influence du graveur José Guadalupe Posada, Leopoldo Méndez crée en 1937, avec d’autres artistes, l’Atelier de Gravure Populaire, afin de diffuser un message politique militant. Autour des allégories de la Mort, des figures de la Révolution et des images caricaturales de squelettes, l’expression artistique se veut à la fois ancrée dans les traditions populaires et porteuse d’un engagement contemporain.
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