Depuis 1998, l'Institut d'art contemporain (IAC) se veut outil de création, d'expérimentation et de recherche pour l'art actuel. Il offre une activité d'expositions et de rencontres combinée à la diffusion de sa collection à l'échelle régionale, nationale et internationale.
Riche de plus de 1 800 œuvres, elle représente des artistes majeurs de l’art actuel (Daniel Buren, Jimmie Durham, Dan Graham, Anish Kapoor, On Kawara, Richard Long, Mario Merz, Gerhard Richter, Martha Rosler, Jeff Wall, Lawrence Weiner…) ainsi que des artistes dont la carrière est en plein essor (Alain Bublex, Ulla von Brandenburg, Laurent Grasso, Pierre Huyghe, Joachim Koester, Anri Sala, Carey Young...).
Le bâtiment de 1200 m² alterne espaces clos et verrières, une configuration parfaite pour l'artiste Ann Veronica Janssens qui investit les lieux jusqu'au 7 mai.
L'artiste scrute les phénomènes de lumière et d'optique, et il y a sans doute une solide littérature autour de sa recherche mais, en réalité, ce qui importe c'est l'immersion poétique qui en découle.
Sur une bande sonore entre ressac et grondement mécanique, la déambulation est parfois sur le mode de l'oxymore : entrer dans une pièce et se retrouver aveugle en pleine lumière par le jeu d'un brouillard radieux ; entrer dans l'obscurité d'une autre et discerner de furtives constellations alors que la vue semblait manquer.
Un rideau de brume mène à sol pailleté, chatoyant selon l'angle de vision.
Une étoile se forme, à la fois dense et impalpable, du seul jeu de lumière éclairant une brume :
Par un jeu d'optique fascinant, les montages de verre en trompe l'oeil happent le regard qui cherche à les ordonner :
Plus loin, des panneaux chatoyants changent de couleur à mesure qu'on les longe, et d'autres donnent l'impression qu'on peut passer de l'autre côté du miroir...
Les photographies ne peuvent pas restituer la dimension des oeuvres mais j'espère qu'elles vous donneront envie d'expérimenter la caresse sensorielle de ce minimalisme hypnotique.