J'ai de la chance avec les classiques cette semaine et ce soir, j'étais au Théâtre de Comédie Baronian.
J'ai pu voir ce soir l'opéra-Bouffe en 3 actes de Dikran Tchouhadjian, créé en 1876 sous le nom de Leblebidji ("Le marchand de pois chiches") puis révisé en 1943 sous le titre Gariné.
Il s'agit d'une farce, au cours de laquelle un riche paysan se retrouve obligé de laisser sa fille épouser un homme de la ville, qu'il méprise.
L'amoureux et son ami, avec l'aide de leurs amis, vont user de mille ruses cocasses pour embobiner le pauvre homme et, après avoir enlevé une Gariné consentante, obtenir qu'elle se marie avec celui qu'elle aime et non celui à qui elle a été promise.
L'action se passe à Constantinople où à la fin du 20e siècle se côtoyaient les deux mondes, occidental et oriental.
Les costumes étaient baroques à souhait, entre froufrous européens et turqueries, et les comédiens étaient excellents, avec un allant comique remarquable.
Le plus surprenant est qu'il y a des parties chantées virtuoses et c'est peut-être ce qui qui différencie l'opéra-bouffe de l'opérette.
Bref, j'en suis ressortie réjouie et j'ai flâné vers l'auberge dans la douceur du soir.
La foule se presse sur la place de la République où, le soir, la fontaine danse et s'illumine en musique.
Dans les rues adjacentes, c'est nettement plus sombre et il y a des chantiers partout.
Heureusement, des cafés et jardins font autant de lumière. Ce que je n'ai pas photographié, ce sont tous les petits couples qui tiennent la main et se bécote sur les bancs publics...
En arrivant près de l'auberge, j'achète une belle salade à l'arménienne, à l'épicerie, avec des tomates douces agrémentées d'un tas d'herbes effilées et de dés de fenouil croquant.
La suite au prochain épisode !