Notre chambre était équipée d'un accessoire étonnant : un "srdjamane" (casserole à café) équipé d'une résistance ! C'est la première fois que j'en vois un avec son système de chauffage intégré.
La balade commence par la visite du monastère Goshavank, en cours de rénovation. Il n'a rien de spectaculaire mais deux surprises nous ont amusées.
Dans l'entrée, un étal propose des cierges, des cartes postales et diverses pièces d'artisanat local. Il y a également une vitrine de bijoux de style traditionnel, dont des pendentifs en forme de lettres de l'alphabet arménien.
A ma grande stupeur, mon regard s'est posé sur un des pendentifs qui n'avait vraiment pas sa place...
Tous les bâtiments résonnent de pépiements d'oiseaux et c'est M. qui repère sous les voûtes de nombreux nids : il y a une véritable de colonie de ce qui semble être des hirondelles.
En repartant, je vois le long de la rue un mur qui contient à l'état brut cette pierre verte qui nous avait intriguée quand nous l'avions vu utilisée pour sculpter un "khatchkar" (pierre taillée avec un motif de croix).
Ce n'est donc pas une pierre semi-précieuse, elle est simplement localisée dans cette région.
Nous traversons rapidement Dilijan pour rejoindre le site de la randonnée, en prenant juste deux images au passage.
Nous avons fait ensuite une randonnée d'environ 9 km et 180 m de dénivelé.
Certes, ce n'est pas très long mais sachant qu'il fait dans les 30° et qu'elle s'avère être largement en plein soleil, nous avons un peu souffert.
Soudain le chemin donne sur un superbe domaine. L'ancienne ferme a été transformée en hôtel, construit dans le style traditionnel de Dilijan. Une autre ferme en activité, plus haut, l'alimente en laitages bio dont nous bénéficions le temps d'une pause.
Il y a du "gatnashor", qui ressemble à du cottage cheese, mais sans sel, et dont les grumeaux sont souples, il y a du "ttvaser", qui est comme un fromage blanc lisse extrêmement crémeux, du yaourt et bien sûr une carafe de lait frais entier. Le tout est accompagné d'une confiture d'abricots maison, de pain et d'une assiette de crudités. Bref, nous avons déjeuné avant l'heure !
En feston, sur la terrasse, il y a des brassées d'oseille frisé ("aveloug"). Ramassé au printemps, il conservé séché pour être mangé toute l'année en soupe ou ragoût. C'est une plante particulièrement favorable aux fonctions digestives.
Requinquées, nous repartons sous un soleil de plomb en ronchonnant car, s'il y a de la verdure, ce n'est pas la "balade en forêt" que nous espérions.
Dans une mare évoluent ce que je prends d'abord pour des canards, puis pour des cygnes, en raison du long cou puis pour je-ne-sais-quoi à cause de la couleur brune.
Au final, j'apprends que ce sont des oies, dont j'ignorais qu'elles nageaient. Mes connaissances de citadine sont vraiment limitées en la matière, ce qui a bien fait rire les paysans du coin...
Dans un buisson, j'avise des sortes de baies. Notre guide, Ashot, me confirme que c'est comestible mais qu'en raison de l'acidité, c'est consommé en confiture ou en eau-de-vie.
Je me lance et je mords dedans avec précaution. Bien m'en a pris : ce n'est pas une baie mais une minuscule prune, avec un noyau :
Lors d'une pause, nous buvons un jus de fruits tels qu'ils sont préparés ici, sous le nom d'influence russe "kompot" : les fruits entiers ou tranchés, selon leur taille, sont cuits et gardés dans leur jus.. J'en goûte un dont je n'arrive pas à identifier le fruit, ni le goût. Le guide ne peut pas me l'expliquer en anglais ou en français, il souligne simplement que c'est très favorable à la santé.
Soulignons ici que d'une part, les Arméniens adorent manger et d'autre part, ils sont toujours au fait des vertus de ce qu'ils mangent. Le commandement "5 fruits et légumes par jour" est comique, ici, car plus de 50 % de l'alimentation en est constituée.
Il s'avère après recherche que c'est du cornier dont j'ignorais même que ça donnait un fruit comestible (et re !)
Sur une aire de pique-nique, une famille nous interpelle pour nous montrer où remplir notre gourde avec de l'eau de source. Non seulement ça, mais en plus, comme elles nous expliquent qu'elles sont venues chercher des framboises, elles nous ouvre un seau pour en profiter !
Je m'étonne car nous n'en avons jamais vu sur le chemin et il s'avère qu'elles connaissent les "bons coins secrets"...
Nous arrivons chez Nina B&B avec soulagement pour une bonne douche . Pendant que M. se repose, je papote gaiement avec Nina que je n'avais pas vue depuis quatre ans.
Elle m'offre des fruits dont d'étonnantes cerises jaunes (et re !) avant de nous servir un bon repas de dolmas, champignons et tout et tout.